�On peut dire que la victoire d�aujourd�hui servira de d�clic pour nos joueurs. Vous allez, d�sormais, voir un meilleur visage de l�Entente�, d�clarait Khe�reddine Madoui, le coach adjoint de l�ESS, au sortir de la rencontre livr�e face au champion sortant, l�ASO Chlef. Un propos qu�on entend � chaque fois qu�un team obtienne un succ�s apr�s une longue p�riode de disette. Le mot d�clic est galvaud� � volont�. C�est m�me l�un des ma�tres mots du vocabulaire de nos footeux, trop attach�s � bombarder la vox populi par des expressions c�l�brissimes o� le maintien devient un objectif pour tous. Un ar�opage qui s�accorde � identifier le mal par le manque de chance, la partialit� des arbitres, l�impraticabilit� du terrain, l�hostilit� des galeries, et tutti quanti. Son bouc �missaire, tout compte fait, est facile � d�busquer. L�entra�neur (en place) est la cause de tous les maux et, par cons�quent, il doit d�gager. Son successeur, renvoy� ailleurs, a pour objectif de provoquer le d�clic. Tout simplement. Un mot magique sur lequel les dictionnaires ne s�attardent point le d�finissant comme �un bruit sec produit par un m�canisme qui se d�clenche�. Ce qui n�est pas le souci des pr�sidents des clubs en mal de r�sultats. Serait-ce alors le d�cliquetage que nos dirigeants recherchent ?Par d�finition, le d�cliquetage est �l�action d�enlever ce qui embarrasse �. Ce qui renvoie sur le coach d�gomm� pas celui � recruter dans le but de d�rouiller (ou d�gripper) la machine. A moins que ce soit la combinaison des deux mots et de leurs actions respectives, il semble bien que notre sport-roi vit un malaise autrement plus profond que des ballons d�gonfl�s, des filets difficiles � soulever, des stades d�garnis (autrement que par le huis clos), du spectacle hach� ou des caisses trou�es. Le football alg�rien n�a pas besoin de d�clic et de d�cliquetage mais d�une r�volution multidimensionnelle o� le savoir, le savoir-faire et le savoir-dire sont indissociables.