Les fortes chutes de pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Tlemcen ont �t� salutaires pour l�agriculture mais suscitent d�j� des inqui�tudes, et pour cause, elles ont provoqu� des d�g�ts importants. Encore une fois, c�est la population des vieux quartiers de la m�dina qui fait les frais de ces intemp�ries. Apr�s une vague de chaleur inhabituelle, ces premi�res pr�cipitations d�automne ont permis aux fellahs d�entamer la campagne des semailles avec beaucoup de retard. La plaine de Remchi souffrait visiblement d�un d�ficit en pluie qui a d�courag� plus d�un, les agriculteurs �taient plut�t inquiets, mais finalement le salut est venu du ciel. Les services de la m�t�o ont enregistr� une importante pluviom�trie qui sera d�un grand apport aux nappes phr�atiques, quant aux barrages de B�ni Bahdel et de Mefrouche, situ�s sur les hauteurs, leur niveau de remplissage a sensiblement augment�, mais ce sont surtout les grands espaces de la steppe qui vont revivre et permettre aux �leveurs de Magoura, Aricha et Sebdou de garder leur cheptel, car la s�cheresse encourage la transhumance de l�autre c�t� de la fronti�re. Enfin, ce don du ciel n�a pas fait que des heureux dans les anciens quartiers de la M�dina, les gens s�attendent toujours au pire lors des premi�res pluies, le vieux b�ti se fissure tr�s vite et une dizaine de maisons anciennes n�ont pas r�sist�, c�est le cas notamment dans le quartier R�hiba, Boudghene et Agadir. Il a fallu l�intervention de la Protection civile pour �viter le drame. A Aarsat Didou, en plein centre-ville de Tlemcen, une femme et son b�b� ont failli �tre emport�s par les eaux. A Bab Ouahran, les habitants du lotissement Yelles pointent du doigt la nouvelle tr�mie. Lors de la r�alisation de cet ouvrage, la canalisation des eaux us�es n�a pas �t� faite selon les r�gles et le pire est arriv� lorsque le niveau des eaux pluviales a provoqu� des inondations de plusieurs maisons par les eaux us�es. Quant � l��tat des routes, les principaux axes routiers gardent encore les traces des inondations et restent toujours expos�s � de nouveaux risques. L�hiver est encore loin et les communes notamment de Chetouane et Mansourah ont du pain sur la planche.