Une simple tourn�e dans les diff�rentes communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, � travers ses chemins et routes, ses villes et ses villages, nous renseignera fort � propos de cet �tat des lieux, lamentable, qui caract�rise l�environnement dans l�une des plus belles r�gions d�Alg�rie qu�est la Kabylie. En effet, que de d�solants spectacles qui se pr�sentent partout. Des �horreurs� plein les yeux ! Des sacs en plastique qui vous survolent aux h�t�roclites bouteilles (eau, jus, bi�re�) en passant par d�autres d�tritus, tous les paysages sont, h�las ternis. Ainsi, l�environnement reste loin de figurer parmi les pr�occupations majeures de la soci�t� civile, mais aussi des pouvoirs publics qui ont tendance � se focaliser sur d�autres priorit�s de d�veloppement. Pourtant, ce dernier terme est aujourd�hui indissociable d�un autre, � savoir �durable�. Autrement dit, il ne peut y avoir de d�veloppement durable sans prendre en consid�ration les diff�rents aspects li�s � la protection de l�environnement. Ainsi, � l�heure o� sous d�autres cieux l�industrie du recyclage bat son plein en cr�ant des richesses, donc des emplois, tout en luttant contre la pollution et la d�gradation du milieu environnemental imm�diat, chez nous, on �prouve toujours du mal quand il s�agit de trouver les m�canismes � m�me d�initier des actions allant dans ce sens : lutter contre les diff�rentes atteintes � Dame nature. Les collectivit�s locales, qui peinent d�j� � �ramasser� les d�chets de la cit�, avec quelquefois l�absence des moyens les plus �l�mentaires, sans parler de l�inexistence de d�chetteries modernes et autres centres d�enfouissement technique dans la quasi-totalit� des communes, se voient ainsi impuissantes � lutter seules contre la d�gradation de l�environnement. Une �vidence, bien entendu, si le citoyen ne s�y associe pas. Les d�charges archa�ques, le rejet des eaux us�es vers les cours d�eau (oueds), en plus de l�incivilit� av�r�e d�une partie de la population qui ne soucie gu�re de l��cologie ou de l��cosyst�me font que ce dernier se voit, par cons�quent, de plus en plus �branl�. Aujourd�hui, il est de notori�t� publique que beaucoup de cours d�eau sont pollu�s, que la faune sauvage se meurt dans une incroyable indiff�rence, sans que l�on daigne crier au scandale. La Charte de l�environnement adopt�e par les pouvoirs publics n�est apparemment que pure chim�re d�s lors que la pollution a gagn� m�me le milieu rural, alors que jadis, ce ph�nom�ne n��tait limit� qu�aux grandes villes, telles que Alger, et Oran. En somme, il est actuellement imp�ratif de se pencher sur ce fl�au d�vastateur en mettant en place des m�canismes et les moyens � m�me d�en finir une bonne fois pour toutes avec ce probl�me � combien nuisible pour la sant� publique et l��cosyst�me.