�C�est une d�cision injuste. Il est temps de mettre un terme � cette grave d�rive. Les cadres de la DGSN condamn�s r�cemment constituent l�exemple parfait du malheur que vit aujourd�hui le cadre alg�rien�, dira Me Khaled Bourayou, l�un des avocats du collectif ayant assur� la d�fense des cadres de la DGSN mis en cause dans l�affaire ABM. Il s�interrogera sur la port�e de la double sanction inflig�e aux cadres concern�s. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Deux jours apr�s avoir �t� condamn�s par le tribunal correctionnel de Sidi M�hamed (Alger) � des peines de cinq � trois ans de prison ferme, l�administration de la S�ret� nationale a pris la d�cision de suspendre les douze cadres concern�s. C�est ainsi que ces derniers se trouvent priv�s d�un revenu, en attendant que leur affaire soit rejug�e en appel. Ainsi, lors d�une conf�rence de presse anim�e hier, il a �t� indiqu� que les personnes �doublement sanctionn�es� saisiront le premier magistrat du pays concernant leur suspension. �Grande fut leur surprise d�apprendre qu�ils ont �t� suspendus, d�autant que durant toute l�instruction, les mis en cause ont exerc� le plus normalement du monde leurs fonctions sans compter les diff�rentes promotions dont ils ont b�n�fici�, explique l�un des avocats. Pour Me Khaled Bourayou, �la sentence prononc�e � l�encontre des jeunes cadres de la DGSN illustre parfaitement le drame que vit aujourd�hui le cadre alg�rien�. Selon lui, �il y a d�rive� et �injustice� � l�adresse des cadres alg�riens. �Aujourd�hui, il ne peut y avoir de r�formes dans ce pays tant qu�il n�y a pas de confiance dans le cadre alg�rien�, explique-t-il, avant d�ajouter qu��il est temps de mettre fin � cette situation d�agression � l�encontre des cadres alg�riens�. En guise d�argument, le conf�rencier dira que les �douze cadres de la DGSN doublement sanctionn�s� ont donn� une simple consultation technique conform�ment � l�article 111 du code des march�s. �La plupart d�entre eux ont plus de quinze ann�es d�exp�rience et leur participation au sein de la commission d��valuation technique �tait � titre facultatif. Aujourd�hui, ils payent pour ce qu�ils n�ont pas fait. Nous interpellons le premier magistrat du pays pour mettre fin � cette situation�, a-t-il ajout�. Selon les avocats de la d�fense, un appel a �t� interjet� aupr�s de la cour.