C�est � l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e mondiale du diab�te et en marge de la journ�e de sensibilisation � l��ducation th�rapeutique des personnes diab�tiques qui s�est d�roul�e jeudi dernier � Kol�a, que le docteur Bettache, sp�cialiste en diab�tologie, a retrac� les grandes lignes du programme Diab Educ, initi� par le laboratoire Sanofi Aventis, plac� sous l��gide de la F�d�ration nationale du diab�te et valid� par le minist�re de la Sant� et de la Population. Il a, par ailleurs, pr�cis� que ce programme, r�cemment initi� en Alg�rie, s�inscrit dans le cadre des recommandations de la F�d�ration internationale du diab�te et de l�OMS. Il convient de rappeler que ce type de programme a d�j� �t� officiellement mis en �uvre en France par le Parlement fran�ais avec la mise en application de textes l�gislatifs au cours des p�riodes de juillet 2009 et d�ao�t 2010. En marge de cette journ�e de sensibilisation, le Dr Bettache nous informera que ce programme consiste � �impliquer le patient dans la prise en charge de sa maladie, en l'incitant � faire �voluer son comportement et � participer directement � la mise en �uvre de la th�rapie, avec l�aide de son m�decin traitant et l�assistance d��ducateurs en th�rapie de diab�tologie. Ces �ducateurs sont form�s dans ce cadre par le laboratoire Sanofi Aventis et mis � la disposition des cabinets de diab�tologie, des m�decins g�n�ralistes et � tous les secteurs de m�decine concern�s par le besoin de leur apport�. Poursuivant ses explications, le Dr Bettache souligne que �le m�decin seul ne pourra rien faire sans l�adh�sion et la participation du patient diab�tique�. �Lors de cette th�rapie, il y aura des s�ances interactives, permettant au malade d�am�liorer les connaissances de son diab�te afin qu�il g�re mieux sa pathologie. Le traitement m�dical seul par ordonnance ne suffit pas. Le pilier de ce rem�de est bas� sur l��ducation th�rapeutique du malade. De ce fait, le patient sera � l�abri de toute complication d�g�n�rative. L�objectif vis� est de prolonger au maximum l�esp�rance de vie du patient pour atteindre celle des sujets suppos�s sains, voire quelquefois la d�passer par une meilleure prise en charge. Le patient conna�tra ainsi les risques encourus, la mani�re de g�rer sa pathologie et ce qu�il doit faire, ,sachant que le r�gime reste le pilier de cette �ducation th�rapeutique�, pr�cise, � ce sujet, le Dr Bettache. Toujours � ce sujet, le Dr Bettache pr�conise une autre forme de gestion du diab�te : �On doit retrouver nos habitudes ancr�es du r�gime m�diterran�en bas� sur la consommation des crudit�s, des v�g�taux et des produits naturels, par opposition � une pr�valence av�r�e du risque diab�tique induite par le changement de nos habitudes alimentaires, d� � la consommation de gras, de fritures, par l�agression de notre pancr�as, � une s�dentarisation dangereuse, � une absence d�exercices physiques induisant des risques majeurs. On devient victime de l�ob�sit�, on boit peu d�eau et beaucoup de jus ou d�eau gazeuse. Aujourd�hui, on n�a pas presque plus de resto de type ancien, on n�a que des fastfoods. Le malade ne doit pas se sentir seul, isol� ou d�laiss�. On doit l�aider, on doit lui dire la v�rit�, lui dire ce qui est proscrit, et dangereux pour sa sant�, s�insurge ce m�decin. Le docteur Benbraham, un autre animateur de cette campagne, est formel : �Ce programme d��ducation sanitaire est bien huil�, il a d�j� �t� mis en place dans plusieurs wilayas. Plusieurs formations d��ducateurs ont �t� initi�es. Cela a permis de lancer sur le terrain ces �ducateurs en th�rapie des diab�tiques, aupr�s des m�decins et des sp�cialistes avec succ�s.� Selon ces sp�cialiste, les soci�t�s savantes internationales et la F�d�ration internationale du diab�te se sont engag�es dans un programme de 4 ans pour promouvoir l��ducation th�rapeutique des patients diab�tiques. Le Dr Bettache r�cidive et met � l�index une certaine l�thargie constat�e : �Nous d�plorons l�inertie des associations locales ou nationales de diab�tiques qui sont d�laiss�es. Elles ne sont pas soutenues par la soci�t� civile. Cependant, force est de constater que ces derniers temps, on note de moins en moins d�acidoc�tose, de moins en moins d�amput�s, on d�plore cependant plusieurs cas de dialyse. Avant, nous avions plusieurs complications chez un seul malade, qui est devenu en lui-m�me un mus�e porteur de ces maladies. Ce malade recelait des complications microangiopathiques touchant les reins, l��il et celles macroangiopathiques l�sant les fonctions art�rielles, du myocarde, les AVC, les h�mipl�gies et les amputations.� L�un de ces �ducateurs en th�rapie du diab�te, form� par le laboratoire Sanofi Aventis, Kadi Hachemi, qui a anim� cette journ�e de sensibilisation au profit du public � Kol�a, nous a d�clar� : �Le diab�te affecte environ 3 millions de personnes en Alg�rie, soit pr�s de 10 % de la population. Nous ne pouvons faire face � ce fl�au, que gr�ce � un accompagnement th�rapeutique des malades sur le terrain. L� on est � l��coute de leurs difficult�s � se prendre en charge. Nous leur apprendrons la mani�re de se pr�munir contre les accidents dus � des surdoses de m�dicaments, au non-respect des r�gles hygi�no-di�t�tiques, et au mode d�autocontr�le glyc�mique. Le programme d�accompagnement de patients diab�tiques consistera � apprendre � ces derniers � reconna�tre les signes s�v�res d�hypoglyc�mie, ses causes et le mode de correction d�une hypoglyc�mie. Ces malades apprendront le comportement � adopter face � une hyperglyc�mie, ses signes et les conseils � suivre en pareilles circonstances. Un num�ro vert gratuit a �t� mis � la disposition de ces patients, auquel ils pourront y recourir en cas de situations m�dicales graves ou majeures.� En guise de conclusion, le Dr Bettache dira : �Aujourd�hui, ce type de complications se retrouve chez un diab�tique ayant un �ge avanc�. L�objectif th�rapeutique est de pr�venir ces d�g�ts et de les retarder au maximum. Il y a 90 ans, et avant l�av�nement de l�insuline, le diab�tique de type I �tait condamn� � mourir. Tandis que le diab�tique de type 2 disposait heureusement d�une petite r�serve d�insuline dans son organisme. D�j� en 1980, on diagnostiquait un diab�te apr�s des complications de type AVC, maintenant notre objectif est de d�pister et d�identifier cette frange de personnes. S�il est vrai qu�au-del� du facteur h�r�dit�, un �l�ment de risque important, l�agression du pancr�as est un autre �l�ment pouvant subir de graves complications, voire causer des dommages � l�organisme, en l�absence d�un r�gime alimentaire strictement observ�. Ainsi, Nous axons notre intervention aupr�s du malade sur l�auto-contr�le, l�hygi�ne di�t�tique et l�exercice physique.�