Des dizaines de marins ont observ�, hier, un sit-in devant le si�ge de la direction g�n�rale de la Cnan Group (Compagnie nationale alg�rienne de navigation) � Alger. Au ch�mage �forc� depuis plusieurs mois, ils r�clament leurs arri�r�s de salaire. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Transf�r�s en 2007 de la Cnan vers IBC (International Bulk Carrier) dans le cadre d�un contrat, 250 marins se retrouvent aujourd�hui sans salaire depuis plusieurs mois. Hier, ils �taient nombreux � se rassembler devant la direction g�n�rale de la Cnan Group (Alger) r�clamant leurs arri�r�s de salaire. �Nous n�avons pas per�u nos salaires depuis plusieurs mois, allant de 10 mois pour certains jusqu�� 24 pour d�autres�, tonnaient les protestataires. Et d�expliquer : �Nous sommes au ch�mage forc� car les navires alg�riens sont bloqu�s � l��tranger, dont 4 en Malaisie, 3 en Gr�ce et un autre au Kenya.� S�estimant l�s�s par leur transfert vers IBC, les marins pr�cisent qu�ils sont pourtant titulaires au sein de la compagnie nationale. �Nous n�avons pas moins de 30 ans d�exp�rience. Nous avons pass� la moiti� de notre vie en mer et aujourd�hui on nous l�che de cette fa�on�, ont-ils ajout� Les contestataires exigent un �salaire d�attente�, en attendant la reprise des embarquements. �Nous ne demandons pas l�aum�ne. Nous sommes venus r�clamer nos droits�, pr�cisent-ils. Ils d�noncent �galement le favoritisme dont b�n�ficient les �trangers lors des embarquements. �Le pavillon national n�est pas � vendre�, s�exclame Hamid, l�un des marins. Venu d�Oran, Ahmed, p�re de 3 enfants, affirme qu�il s�est converti en �chauffeur clandestin � pour subvenir aux besoins de sa famille. �Les choses n�ont que trop dur�, dit-il. Ils sont nombreux comme Ahmed � souffrir de cette situation. M�me les 17 marins lib�r�s par les pirates somaliens, apr�s 10 mois de d�tention, endurent le m�me calvaire, pr�cise-t-on. Les repr�sentants syndicalistes font remarquer, pour leur part, qu�il y a des �divergences� entre la pr�sidente du conseil d�administration de la Cnan et le DG de IBC. �Elle nous a affirm� que nous ne sommes plus des employ�s de la Cnan et qu�elle ne peut r�pondre � nos revendications tandis que le DG d�IBC nous renvoie vers elle en affirmant qu�elle est habilit�e � prendre en charge nos dol�ances�, a dit Rabah, le repr�sentant syndicaliste.