La natation en Alg�rie n�a jamais �t� consid�r�e comme une discipline majeure en d�pit du nombre de ses disciples et une certaine histoire �crite par les Yahiouche, Affane, Chebaraka, Bitat, et on n�oublie certainement d�autres l�gendaires nageurs. Les deux derni�res d�cennies auront constitu�, et pour les pratiquants et les simples initi�s des sports de bassin, une p�riode noire. De par les r�sultats des s�lections mais certainement par l��tat de d�liquescence de la pratique aquatique. Des �naufrages� aux noyades en r�gle de nos �lites, s�ajoutait un abandon fatidique au niveau de la base. Des probl�mes li�s � l�absence d�infrastructures, condition sine qua none � la pratique de la natation, mais �galement � une forme d�organisation obsol�te observ�e aussi bien chez les clubs, les piscines qu�au niveau des ligues et de la f�d�ration. Cette derni�re subit, en outre, les al�as d�une dissidence ayant pouss� la mise en place, par le MJS, d�un directoire. Parti pour une transition qui devait aboutir � de nouvelles �lections, ledit directoire s�est �ternis� dans le temps et, se faisant, allait assumer les �checs � attendus � des athl�tes et de la politique pr�n�e par ceux qui avaient les r�nes de la FAA dans un pass� pas lointain. Aujourd�hui, les fiascos de Maputo et Doha consomm�s, l��quipe de Kebab Elias s�est d�cid� � comprendre qu�il �tait temps de remettre les cl�s et anticiper la sortie de crise tant esp�r�e par les adeptes de ce sport olympique tr�s pris� mais qui, en Alg�rie, demeure ce parent pauvre du MSN � qui l�on dresse des bilans sans se donner la peine d�en explorer les raisons objectives de son d�clin. Dans cette course effr�n�e pour prouver son existence, la natation alg�rienne, � travers ses d�membrements (clubs et ligues notamment), m�ne un combat qui finira, un jour peut-�tre, de payer. C�est le cas de ces clubs, livr�s � eux-m�mes et qui d�fient les ma�tres des piscines et le silence coupable de leurs tutelles (f�d�ration, ligues et minist�re) dont l�avenir d�pend exclusivement d�une r�action salutaire. Celle-ci serait imminente � en croire des pr�sidents d�association, outr�s par l�ent�tement du MJS, le directoire de la FAN dont la mission �tait de prendre en charge les affaires courantes et de pr�parer l�organisation d��lections dans les meilleurs d�lais. Si bien que la convocation d�une AGE de la f�d�ration, programm�e pour la semaine prochaine, a de quoi irriter ces associations. �La convocation d�un tel rendez-vous doit se faire dans les r�gles de l�art. Le directoire n�est pas habilit� � le faire tant qu�il n�a pas encore fait approuver devant l�AG les bilans de l�exercice �coul� et le plan d�actions pour celui � venir�, note notre interlocuteur qui rappellera que les nageurs ont attendu jusqu�� d�cembre dernier pour prendre possession des couloirs des piscines existantes. �Mieux, la base n�est pas consult�e dans la prise des d�cisions d�int�r�t g�n�ral pour la pratique�, ajoute-t-on de m�me source. Les questions relatives � la DTN, qui aura subi des changements avec l�installation de Brahim Asloum � la place de R�da Belakehal, sont �galement d�importance aux yeux des techniciens de club dont la revendication, aujourd�hui, est la mise en place d�un coll�ge technique national, qui d�gagera les r�solutions en mesure de redonner � la natation alg�rienne son lustre d�antan. Des oreilles attentives et des promesses fermes ne seront que les bienvenues pour que la natation alg�rienne sorte la t�te de l�eau.