De notre envoy� sp�cial � Arzew (Oran), Abder Bettache �Ne laissez pas les autres d�cider � votre place et de votre avenir. Il faut participer en masse au scrutin du 10 mai prochain. Il s�agit d�un rendez-vous historique aussi importante que le 1er Novembre 1954.� C�est l� l�un des messages forts du discours du pr�sident de la R�publique, prononc� jeudi dernier � la salle omnisports d�Arzew (Oran), devant des milliers de travailleurs. Autre moment marquant du discours du premier magistrat du pays, c��tait lorsqu�il dira que l�Alg�rie passe par une p�riode sensible au double plan interne et externe qui impose de composer avec ses exigences avec �sagesse et s�r�nit�. Cette p�riode �sensible tant sur le plan interne qu�externe impose de composer avec ses exigences avec sagesse et s�r�nit�, confiance et optimisme, � la lumi�re des orientations et des priorit�s de la strat�gie nationale �, dira le pr�sident Bouteflika devant des milliers de personnes, essentiellement des travailleurs, � l�occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la cr�ation de l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA). Et d�ajouter : �Notre pays passe par une p�riode d��dification et de renouveau, dans une conjoncture internationale marqu�e par des mutations politiques, des tensions s�curitaires, des crises �conomiques et des interventions �trang�res�, rappelant que le peuple alg�rien �a atteint un niveau d��veil, de conscience et de maturit� qui lui permet d�appr�hender les dimensions et les d�fis du contexte actuel�. �La cr�dibilit� du pays en jeu� Le premier magistrat du pays a mis l�accent sur la consultation �lectorale du 10 mai prochain qu�il qualifie d��historique�, indiquant que �le prochain scrutin conna�tra une large participation des partis, y compris ceux nouvellement agr��s, pour donner naissance � un Parlement d�mocratique et pluraliste�, tout en pr�cisant que �le peuple alg�rien saisit l�importance des �ch�ances et des engagements qui l�attendent et exprime ses revendications et ses pr�occupations avec responsabilit�, sans succomber aux sinistres tromperies et aux comparaisons fallacieuses qui nous ram�nent � une p�riode funeste que le peuple alg�rien a d�finitivement d�pass�e �. Mais pour r�ussir ce passage, le pr�sident de la R�publique a mis en exergue l�importance de l�enjeu � travers, notamment, �une participation massive des Alg�riennes et des Alg�riens�, un choix �judicieux des candidats � et �un Parlement repr�sentatif �, qui, selon le pr�sident, doit �tre �plus diversifi�, plus qualifi� et surtout plus � m�me de poursuivre sa mission l�gislative d�adaptation et de d�veloppement du dispositif l�gislatif du pays, notamment l�amendement de la Constitution, en ad�quation avec les mutations que conna�t la soci�t�, la progression des r�formes politiques et les exigences du d�veloppement acc�l�r� �. En somme, pour Bouteflika, �c�est la cr�dibilit� de notre pays qui est en jeu et, aujourd�hui, personne n�a le droit de jouer avec le devenir de notre pays�. Et au pr�sident de plaider pour �un v�ritable changement. Un changement qui doit passer par un bon choix des candidats et des programmes des partis concern�s par la comp�tition �lectorale�. �Seront punis ceux qui entraveront l�op�ration �lectorale� En guise d�engagement des pouvoirs publics pour la �r�ussite � et la �cr�dibilit� du scrutin du 10 mai prochain, le pr�sident Bouteflika a �voqu� le r�le que doit jouer �l�administration�. Ainsi, il a insist� sur sa �neutralit� totale� et �le s�rieux des commis de l�Etat dans l�accomplissement de leurs missions et leur plein engagement � l�application de la loi et � la mise en �uvre des d�cisions de justice�. Et il n�a pas h�sit� � mettre en garde �tous ceux qui enfreindront la loi ou bloqueront l�op�ration �lectorale �. �Personne n�a le droit de jouer avec l�avenir du pays. Ce sera un v�ritable test pour la cr�dibilit� de notre pays�, a-t-il soulign�, tout en pr�cisant que la r�ussite des �lections �demeure tributaire du niveau de participation des �lectrices et des �lecteurs au scrutin et que l�administration est tenue de r�unir les moyens n�cessaires et les conditions idoines, mais il appartient, en premier lieu, aux partis de mobiliser de larges franges du peuple et de gagner les voix des �lecteurs�. �Il faut changer de mentalit� � l��gard de la femme� En plaidant pour la �r�ussite� et la �cr�dibilit� des �lections l�gislatives de mai prochain, le pr�sident de la R�publique a rappel� le r�le que doit jouer �l�autre moiti� de la soci�t�. Il s�agit, bien �videmment, de la femme qui, aux yeux du premier magistrat du pays, �a un r�le pr�pond�rant � jouer dans la soci�t�. �Il y a encore des mentalit�s r�trogrades � l��gard de la femme. Son r�le est important dans la soci�t� et nous devons mettre � sa disposition tous les moyens et facilit�s � m�me de lui permettre de jouer pleinement son r�le dans la soci�t�. Je crois en la femme et quant � son r�le au sein de la soci�t�. Mais il faut changer de mentalit� � son �gard. Nous ne sommes pas des b�b�s �prouvettes, donc il faut savoir ce que nos m�res ont fait pour nous�, a soulign� le pr�sident de la R�publique, sous un tonnerre d�applaudissements. Pour lui, ces �lections imprimeront, �d�autre part, une dynamique au processus de r�formes politiques en cours pour donner la preuve d�une prise de conscience nationale et d�une avanc�e d�mocratique incontestable �. Pour �tayer ses propos, il dira que �notre pays passe par une p�riode d��dification et de renouveau, dans une conjoncture internationale marqu�e par des mutations politiques, des tensions s�curitaires, des crises �conomiques et des interventions �trang�res�. En guise de conclusion, le pr�sident d�clarera que le peuple alg�rien �saisit l�importance des �ch�ances et des engagements qui l�attendent et exprime ses revendications et ses pr�occupations avec responsabilit�, sans succomber aux sinistres tromperies et aux comparaisons fallacieuses qui nous ram�nent � une p�riode funeste que le peuple alg�rien a d�finitivement d�pass�e�. �Tel sera le message de l�Alg�rie au monde entier�, a-t-il expliqu�. A. B. Pari gagn� pour l�UGTA Avant la fin de son troisi�me mandat pr�sidentiel, le pr�sident de la R�publique a eu � prendre part six fois de suite aux festivit�s du double anniversaire de la cr�ation de l�UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. A Arzew, jeudi dernier, c�est la seconde fois qu�il y assiste et prononce un discours qualifi� de �haute facture�. Sa toute derni�re sortie m�diatique du genre a eu lieu en 2009, lors de laquelle il a annonc� sa d�cision �d�augmenter le salaire national minimum garanti (SNMG). �Aujourd�hui, ils (travailleuses et travailleurs) vous manifestent leur respect pour toutes les r�alisations sociales � leur endroit et � celui de leurs familles�, dira le secr�taire g�n�ral de l�UGTA. En effet, tous les observateurs s�accordent � dire que le premier responsable de la Centrale syndicale a r�ussi son pari de faire de la date du 24 f�vrier �un �v�nement majeur�. L�allocution d�une dur�e de quatre minutes prononc�e par Abdelmadjid Sidi Sa�d a �t� un autre moment fort de ces festivit�s. Toutefois, au-del� de l�hommage rendu par le SG de l�UGTA au premier magistrat du pays, il n�en demeure que la pr�sence de Bouteflika � ces festivit�s et la reconnaissance qu�il accorde � la Centrale syndicale � travers son premier responsable sont per�ues comme un signal fort de la place que l�UGTA occupe au sein de la soci�t�. A coup s�r, les retomb�es de cette �reconnaissance � sont d�ores et d�j� attendues par le monde du travail. A moyen terme, l�UGTA aura � d�battre de plusieurs dossiers et autres points d�j� tranch�s. Il s�agit, notamment, du 87 bis � travers la r�vision du code du travail ou encore le pacte national �conomique et social.