La corruption existe au sein des Douanes. Et c�est le ministre des Finances qui le reconna�t. �Personne ne peut nier que la corruption existe, qu�il y a des insuffisances�, a d�clar� Karim Djoudi qui a ouvert, hier, � l�h�tel El Aurassi (Alger), un atelier international de recherche appliqu�e. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Consacr� � la probl�matique des usages de la quantification dans les administrations fiscales et douani�res des pays en d�veloppement et �mergents, cet atelier est organis� sur deux jours en collaboration avec l�Organisation mondiale des douanes, la Douane alg�rienne, la Banque mondiale et la Banque islamique de d�veloppement. Certes, le ministre des Finances n�a pas �t� pr�cis quant � la nature et � l�ampleur de cette corruption. Et � ce propos, le directeur g�n�ral des Douanes a �t� �galement impr�cis, voire nuanc�. Tout en reconnaissant son existence, Mohamed Abdou Bouderbala a, cependant, minimis� l�ampleur des actes de corruption. Ce �ne sont que des broutilles �, dira le DG des Douanes nationales, assurant que lorsque l�auteur d�une infraction, d�un acte de corruption est appr�hend� et cet acte av�r�, des proc�dures r�pressives sont aussit�t d�clench�es. Et d�autant que les Douanes nationales ont renforc� leurs moyens de lutte et de pr�vention, M. Bouderbala a �voqu� le d�ploiement des inspections r�gionales des douanes ainsi que la capacit� de l�inspecteur � s�autosaisir. En outre, le DG des Douanes rel�ve que l�extension de l�informatisation des proc�dures, des d�clarations et des contentieux permet de r�duire toute possibilit� de manipulation et d�interf�rence due � l�intervention humaine. Ce processus d�informatisation est quasi finalis�, rel�ve Mohamed Bouderbala qui avait indiqu� auparavant que son administration s�est engag�e � d�velopper la gestion des risques, l�appr�ciation efficiente et mesur�e de la performance, une lutte renforc�e contre la corruption. Des efforts qui doivent �tre cependant intensifi�s malgr� �les r�sistances�, comme le rel�ve Karim Djoudi qui a assur� de la �volont� (de l�Alg�rie) � poursuivre les efforts d�ouverture de l��conomie pour une meilleure insertion dans les �changes mondiaux� et invite, dans ce sens, l�administration des Douanes � poursuivre le rapprochement avec les op�rateurs �conomiques. Et dans la mesure o� le secr�taire g�n�ral de l�Organisation mondiale des douanes, Kunio Mikuriya, satisfait, au demeurant, du processus de modernisation de l�administration douani�re li� � la lutte contre la corruption et la contrebande, appelle pour autant � all�ger les tarifs douaniers, am�liorer les conditions socioprofessionnelles des agents et adopter une d�marche r�fl�chie et concr�te en mati�re de quantification notamment. A ce propos, Karim Djoudi avait observ� que la ma�trise de la quantification (des chiffres et des indicateurs) rev�t une importance capitale du fait qu'elle permet de d�tecter la fraude, de mesurer l'efficacit� des services douaniers et d�am�liorer la gouvernance au sein de cette importante institution. Th�matique principale de cet atelier, la quantification est con�ue, au-del� de la production de statistiques et de leurs appr�ciations divergentes, comme une solution appropri�e pour r�guler les rapports des fonctionnaires en interne et avec l�ext�rieur de leur administration. Qu�il s�agisse d�atteindre un niveau optimal de recettes, d�am�liorer l�efficacit� des contr�les, de renforcer l�autorit� politique et le contr�le hi�rarchique interne, d�am�liorer le rapport aux diff�rents types d�usagers, la quantification est per�ue comme une technique administrative vecteur d�objectivit�. Cette transparente objectivit� v�hicul�e par les chiffres est, en soi, une solution propos�e pour soutenir les r�formes dans des environnements o� la subjectivit� et l�asym�trie d�informations caus�es par la corruption ou la faiblesse des ressources des administrations troublent les rapports entre gouvernement, fonctionnaires, usagers et bailleurs. C. B. LE DG DES DOUANES L�AFFIRME : �Le climat social n�a jamais �t� perturb� �Le climat social n�a jamais �t� perturb� au sein des Douanes qui comptent 20 000 agents. C�est ce qu�affirme le directeur g�n�ral des Douanes, serein quant au bon fonctionnement interne, notamment en mati�re de r�mun�ration. Pour Mohamed Abdou Bouderbala, les insatisfaits et agitateurs existent certes mais constituent une infime minorit�. �Ce n�est pas parce qu�il y a quelques personnes qui (s�agitent) que le climat social est perturb�, dira le premier responsable de l�administration douani�re. C. B. 600 milliards de dinars de recettes Les recettes douani�res g�n�r�es en 2011 ont atteint 600 milliards de dinars pour 2011. C�est ce que le ministre des Finances, Karim Djoudi, a rappel� hier. C. B. ACQUISITION D�H�LICOPT�RES Bouderbala attend le feu vert Les Douanes attendent encore �le feu vert� pour l�acquisition de quatre h�licopt�res destin�s notamment au contr�le des fronti�res. �Nous attendons�, dira le directeur g�n�ral des Douanes, en marge de cet atelier. Par ailleurs, Mohamed Bouderbala a indiqu� que son administration a acquis des scanners fabriqu�s par une entreprise publique chinoise. Un march� contract� pour 5 � 6 millions de dollars et que le DG des Douanes a qualifi� de �bonne affaire�, laissant entendre que le parc de scanners sera encore renforc�. C. B. Pr�s de 100 000 euros saisis en 2011 Pr�s de 100 000 euros ont �t� saisis en 2011 selon un bilan non exhaustif dress� par l�administration des Douanes. Ainsi, le 2 ao�t 2011, les douanes de l�a�roport Houari-Boumedi�ne ont saisi 99 850 euros. En outre, les douanes de B�char ont, le 23 novembre dernier, saisi 518 000 DA en billets de 2 000 DA falsifi�s. Concernant les stup�fiants (kif trait� et r�sine de cannabis), les douanes font �tat de plus de 2 000 kg de saisies.