Existe-t-il une culture de consommation en Alg�rie quand consommation rime, chez presque tout le monde, avec produits alimentaires, et quand bien de clients ach�tent sans se soucier du prix et encore moins se renseigner sur la qualit� des produits ? Pis encore, ils acqui�rent du pain propos� � m�me le trottoir du coin. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C�est autour de cette probl�matique, c�en est vraiment une, que les d�bats se sont focalis�s, ce mercredi, lors du forum du quotidien d� El Moudjahid, anim� par la F�d�ration alg�rienne du consommateur. Cette nouvelle entit� associative, de cr�ation relativement r�cente puisque agr��e en novembre dernier, se veut f�d�ratrice de la quarantaine d�associations locales activant aux quatre coins du pays, et ce, pour mieux porter ce message � l�endroit du consommateur et en cr�er d�autres. Celui-ci, dans son �crasante majorit�, ignore ses droits en mati�re d�acquisition et de b�n�fices des biens et services alors qu�une journ�e, celle d�aujourd�hui, d�di�e au consommateur, est c�l�br�e de par le monde. D�embl�e, Zaki Harizi, pr�sident de la FAC, a lanc� les �l�ments du d�bat en affirmant que son entit� associative se fixe comme action leitmotiv d�instaurer une culture de consommation compatible avec nos valeurs et � m�me de faire face aux d�fis de la mondialisation �conomique avec ses nombreux corollaires dont les produits contrefaits, sources de soucis pour aussi bien les gouvernements que les soci�t�s civiles. Ceci, � travers, dira-t-il, l�am�lioration et la ma�trise des d�penses m�nag�res et le citoyen doit arr�ter de penser que l�Etat est le seul garant de sa protection. Ce qui signifie que le consommateur lui-m�me constitue l�acteur et le vecteur de l�action de la FAC sans quoi, celle-ci ne peut rien entreprendre. D�o� l�appel, plusieurs fois lanc� par Hac�ne M�nouer, charg� de la communication au sein de cette organisation, pour une implication plus significative du citoyen et donc du consommateur, dans cette �uvre de longue haleine de construction d�une culture de consommation � la fois saine et rationnelle qui fait cruellement d�faut actuellement. D�finissant la FAC comme une entit� qui interpelle � la fois les pouvoirs publics et sensibilise la soci�t�, une double mission qui n�est point une sin�cure sans la conjugaison des efforts de tous, M. M�nouer estimera que le pays dispose d�un arsenal juridique de protection du consommateur qui ferait envier bien des pays mais que la contrainte majeure r�side dans son application sur le terrain. Et � M. Harizi de rebondir pour regretter l�insuffisance en mati�re de logistique de contr�le des produits, entre autres laboratoires et personnels qualifi�s. Ceci, sans qu�il n�exprime un autre regret, celui ayant trait � la limitation du concept de consommation aux produits alimentaires, mettant de c�t� les autres produits et services, tout aussi sinon plus nombreux. M. Harizi citera l�exemple des transferts d�argent de la main-d��uvre �trang�re, objet, selon lui, d�un v�ritable march� de dupes avec des tarifs de prestation d�fiant toute logique (20 � 30 dollars pour 100 dollars transf�r�s). Son camarade de l�Association de protection et orientation du consommateur et son environnement, de la capitale, M. Zebdi, parlera, lui, des nombreuses r�clamations que son organisation a eu � traiter depuis sa cr�ation en septembre dernier. Dans la trentaine de cas qui lui ont �t� pr�sent�s, les arnaques dans les transactions automobiles occupent la premi�re place. Ce qui a, d�ailleurs, contraint l�Apoce d�Alger � confectionner, dans la perspective du Salon automobile d�Alger, qui d�marre aujourd�hui, un d�pliant o� une s�rie de recommandations et de conseils sont prodigu�s aux potentiels acqu�reurs de voitures neuves. M. Zebdi a cit� aussi le cas de ce citoyen qui les a sollicit�s au sujet d�un op�rateur de t�l�phonie mobile qui aurait mis fin � un de ses services avantageux. Une affaire, dira l�intervenant, port�e aussit�t devant l�ARPT pour statuer. Par ailleurs, le pr�sident de la FAC regrettera le retard mis par les trois op�rateurs de t�l�phonie mobile dans la concr�tisation du num�ro vert 30 00 conc�d� par l�ARPT, pr�cisant, toutefois, que Mobilis s�ex�cutera � partir du 20 mars courant � l�occasion de la tenue � Oran du 13e Congr�s arabe de la protection des consommateurs. Il n��pargnera pas non plus Alg�rie T�l�com qui aurait exig� pas moins de 200 millions de centimes. �S�il est vrai que c�est un organisme commercial, notre action est citoyenne�, affirmera-t-il, insistant sur le fait que �nos �tablissements et entreprises se doivent de devenir des entit�s soci�tales comme cela se fait de par le monde�. Une manifestation, initialement pr�vue en d�cembre dernier mais ajourn�e pour des raisons logistiques avec la tenue, � la date retenue et au m�me endroit, du festival du film arabe d�Oran, qui verra la participation de 27 associations issues de 14 pays arabes dont la Tunisie, le Maroc, la Libye, la Jordanie, l�Arabie saoudite, la Palestine et la Syrie. Ce rendez-vous, qui verra aussi des experts alg�riens et arabes intervenir, se d�roulera sous le g�n�rique de �la culture de consommation, r�alit�s et perspectives �. Il devra aboutir � l�approbation d�une batterie de recommandations et verra la mise sur pied de l�Union maghr�bine des consommateurs (UMC).