Le d�bat sur la r�gle 51/49 r�gissant l�investissement �tranger et introduite par la loi de finances compl�mentaire de 2009 est un �faux d�bat�, selon le ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Jeudi dernier, Mohamed Benmeradi, qui �tait l�invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, r�pondait ainsi aux propositions du Forum des chefs d�entreprises (FCE). Au nombre de cinquante, ces propositions qui ont �t� formul�es voil� une dizaine de jours visent essentiellement � lib�rer l��conomie nationale de sa d�pendance des hydrocarbures et � am�liorer l�environnement des affaires. Certes, le ministre de l�Industrie n�a pas �t� trop critique vis-�-vis de ces propositions, qualifiant certaines d��int�ressantes� tout en estimant que d�autres sont d�j� � l��uvre. Mais c�est � propos de l�appel du FCE � limiter la r�gle 51/49, jug�e contraignante pour les investisseurs �trangers, � certains secteurs strat�giques, et � lib�rer l�investissement priv� national, que Mohamed Benmeradi a exprim� son incompr�hension. �Je ne comprends pas pourquoi certains priv�s reviennent de fa�on r�currente sur l�application de cette mesure qui ne les concerne pas, alors que des investisseurs �trangers l�ont accept�e�, dira l�h�te de la Cha�ne III. En fait, le ministre de l�Industrie semble convaincu que l�adoption de cette r�gle, motiv�e selon lui par la faiblesse de l�investissement �tranger hors hydrocarbures et l�envol�e de la facture d�importation, n�a pas brid� l�engagement �tranger. Preuve en est, selon lui, la r�alisation de dizaines de partenariats entre des entreprises alg�riennes priv�es et des investisseurs �trangers. Et cela m�me si, se r�f�rant � un bilan de l�Agence nationale de d�veloppement de l�investissement (Andi), Mohamed Benmeradi rel�ve qu�entre 2002 et 2010, et sur 25 015 projets d�investissements enregistr�s, seulement 360 projets ont �t� r�alis�s par des �trangers. Comme Mohamed Benmeradi affirme que l�investissement est �libre� et qu��il n�y a aucune limitation � l�investissement national�, relevant au passage que le nombre de dossiers trait�s au niveau du Conseil national de l�investissement (CNI) concerne davantage le secteur public que le priv� et d�affirmer qu�il n�y a aucun dossier priv� en instance au niveau du CNI qui a, indique-t-il, donn� son accord pour une quarantaine de projets priv�s-�trangers dont celui d�une cimenterie. Ainsi, le ministre en charge de la promotion de l�investissement pr�cise que le CNI traite des projets impliquant des partenaires �trangers ou dont le montant d�passe les 500 millions de dinars. Toutefois, le gouvernement envisage, d�s mai prochain, de ne confier au CNI que les dossiers d�investissements dont les montants d�passent les deux milliards de dinars. Une mani�re de d�sencombrer le CNI, d�autant que ce conseil traite seulement une vingtaine de dossiers � la fois.