La crise qui secoue le Front de lib�ration nationale depuis une semaine se complique de plus en plus. Davantage, avec la r�action de Abdelaziz Belkhadem via une interview accord�e, hier lundi, � nos confr�res d�El Khabar . Le SG du FLN refuse tout simplement l��ventualit� d�une session extraordinaire du comit� central avant les �lections du 10 mai prochain. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Belkhadem, d�termin� et confiant, affirme d�ailleurs qu�il conduira la campagne �lectorale du parti et qu�il assume enti�rement le choix des listes �lectorales. �S�ils (les contestataires, Ndlr) r�ussissent � avoir le quorum, je convoquerai une session extraordinaire du comit� central, mais les gens doivent savoir que la loi �lectorale et le minist�re de l�Int�rieur interdisent la tenue de congr�s des partis en p�riode de campagne �lectorale.� Pour Abdelaziz Belkhadem, il est clair que rien ne se fera avant les �lections, s�appuyant en cela sur deux facteurs essentiels : le temps et la r�glementation. Les statuts du parti stipulent en effet qu�en l�esp�ce, deux tiers des membres du comit� central peuvent demander au SG de r�unir une session extraordinaire du comit� central dans les quinze jours. Mais cela reste � l�appr�ciation du SG. �Et puis, n�oubliez pas que dans les quinze jours, la campagne �lectorale aura commenc�, nous explique l�ancien ministre et membre du bureau politique Abderrahmane Belayat, qui demeure loyal � l�actuel SG. L�homme se dit �tre d�autant plus � l�aise qu�il n�est pas candidat aux prochaines �lections et affirme que �la sagesse recommande de soutenir les listes du parti d�autant plus qu�il est trop tard pour les changer. Et puis, c�est au peuple de se prononcer sur ces m�mes listes lors des �lections �. De son c�t�, un autre membre du bureau politique, en l�occurrence le pr�sident de la Commission des affaires �trang�res de l�APN, Abdelhamid Si Affif, appelle, lui, tous ses coll�gues du BP � pr�senter collectivement leur d�mission et r�clame ouvertement le retrait de confiance � Abdelaziz Belkhadem. Ces deux exemples suffisent pour souligner le degr� de division qui frappe la direction nationale de l�ex-parti unique. �Nous sommes vraiment dans une situation cocasse et compliqu�e�, commente un autre haut responsable du parti. En fait, le probl�me est d�ordre politique. Car les dissidents qui ont lanc� une p�tition contre Belkhadem r�clament plus de 200 signatures sur les 351 membres que compte le comit� central. En d�autres termes, plus de la moiti� de l�instance supr�me du parti est contre le SG. Comment pourra-t il faire campagne dans de telles conditions ? �Or, il ne faut pas se faire d�illusion : seul le FLN est en mesure de faire barrage aux islamistes lors des prochaines �lections�, nous dira un membre influent du parti. Un parti qui ne va certainement pas demeurer en l��tat. Autrement dit, �une d�cision de l�ext�rieur du parti interviendra s�rement incessamment�. Bouteflika, qui s��tait d�j� d�marqu� de Belkhadem depuis jeudi, d�abord via un communiqu� de la pr�sidence au sujet du colloque de Marseille, puis en chargeant le secr�taire g�n�ral et membre du comit� central, Okbi Hebba, de transmettre un message clair aux membres du BP leur signifiant que �le pr�sident ne s�est � aucun moment impliqu� dans la confection des listes de candidatures�, a r�cidiv� hier lundi. Pour l�audience qu�il accordait au ministre de l�Int�rieur saoudien, il convoquait Bensalah, Ouyahia, Ould Kablia mais pas Belkhadem, comme le veut un protocole immuable de la pr�sidence ! Une autre d�marcation qui ne souffre aucune ambigu�t� lorsqu�on rappelle qu�� ce niveau, rien n�est fait innocemment. Hier lundi toujours, et en fin d�apr�s-midi, les initiateurs de la p�tition anti- Belkhadem �taient en conclave au si�ge du parti � Hydra. Ceci, tandis que Belkhadem a convoqu�, lui, une r�union de l�ensemble des mouhafedh et des t�tes de liste du FLN pour jeudi prochain, �en vue de pr�parer la prochaine campagne �lectorale�, nous confie-ton dans son entourage.