La situation au Mali menace la stabilit� des pays voisins, selon le directeur du Centre africain d��tudes et de recherche sur le terrorisme (Caert), qui rel�ve que le paiement des ran�ons g�n�re plus de 360 millions de dollars au profit des groupes terroristes. Invit� hier matin de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, le directeur du Caert, Francisco Caetano Jos� Madeira, a appel� l�ensemble des pays voisins du Mali � renforcer leur coordination et � �tre attentifs quant � la prolif�ration des armes dans la r�gion du Sahel. Une prolif�ration tr�s importante d�armes tant l�g�res que lourdes, rel�vera Jos� Madeira, m�me s�il n�a pu en estimer le nombre, se contentant uniquement de la lier aux guerres civiles africaines, � la crise libyenne et � la contrebande. Mais une prolif�ration dont profitent, selon lui, le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad (MNLA) qui a proclam� unilat�ralement l�ind�pendance du Nord Mali et que le directeur du Caert a appel� � adh�rer aux efforts pacifiques en cours pour le retour � la l�galit� constitutionnelle et l�unit� du Mali. Mais aussi les nombreux groupes terroristes et djihadistes qui ont �merg�, notamment le mouvement Mujao, dont des �l�ments ont enlev� des membres de la mission consulaire alg�rienne � Gao, un acte �regrettable�, selon Francisco Madeira. Voire, la situation au Mali complique les efforts de lutte contre le terrorisme, selon le directeur du Caert. L�occasion pour ce dernier d�appeler � poursuivre et renforcer davantage la coordination, la collecte d�informations et un meilleur contr�le des fronti�res, ainsi qu�� �uvrer � tarir les sources de financement du terrorisme, notamment le paiement des ran�ons. A ce propos, Jos� Madeira a indiqu� que l�organisation terroriste Al Qa�da au Maghreb islamique (Aqmi) a �touch� 183 millions de dollars. Voire, le paiement de ran�ons pour les otages actuels au Sahel pourrait g�n�rer 180 millions de dollars suppl�mentaires aux groupes terroristes qui d�tiennent actuellement des otages. Et dans le contexte o� la lutte contre le terrorisme implique, selon le directeur du Caert, d�agir en mati�re d�am�lioration de la gouvernance, la justice et le d�veloppement socio�conomique en vue de �r�duire les possibilit�s de recrutement et de radicalisation�, une probl�matique au menu du s�minaire organis� r�cemment par le Caert � Alger.