La crise qui secoue ces derniers jours le FNA a enregistr� ce week-end un pic avec une session ordinaire du parti, vendredi, qui a �t� tout sauf sereine. M. Kebci � Alger (Le Soir) - En effet, le quartier o� se situe le si�ge national du parti, en plein centre de la capitale, donnait l�allure, hier, d�un point de d�part d�une quelconque manifestation de rue avec, en sus, une bien remarquable pr�sence polici�re. Pour cause, les contestataires, men�s par les deux meneurs les plus en vue, les membres du bureau national et nouveaux d�put�s du parti d�missionnaires, Ayache Khenchali et Amine Osmane, sont pass�s � l�action comme pour montrer � Moussa Touati leur d�termination � aller au bout de leur principal mot d�ordre : avoir la t�te du pr�sident du parti. Ils �taient, en effet, assez nombreux, les militants du parti, dont des chefs de bureau de wilaya, des d�put�s anciens et nouveaux et des membres du Conseil national, � pointer, t�t, devant le si�ge national du parti et crier leur refus de la gestion unilat�rale et �familiale� des affaires du parti par Touati. Ce qui n�a pas emp�ch�, cependant, la session du Conseil national de se tenir, avec la pr�sence d�une cohorte de militants fid�les au pr�sident, qui ont obstru� l�acc�s � la r�union des membres du Conseil national contestataires. Des membres auxquels Touati, dans son allocution � l�ouverture des travaux, a tenu � d�nier cette qualit� du fait, dira-til, documents � l�appui, �pour leur �crasante majorit�, ces gens ont d�missionn� des rangs du parti de leur propre chef ou en ont �t� exclus pour diverses raisons �. Avant de leur porter l�ultime estocade en les accusant de sous-traiter pour des cercles du pouvoir et de reconna�tre sa faute, celle d�avoir admis dans les rangs du parti, et soutenu leur promotion, des gens qui ne le m�ritaient pas�. Il en voudra pour preuves, d�abord le d�part des d�put�s du parti dont deux se trouvent �tre les porte-�tendards de la contestation, juste au lendemain des derni�res l�gislatives � l�issue desquelles le parti a cri�, comme bon nombre de partis, � une fraude massive et � la spoliation du parti d�un nombre plus �lev� de si�ges. Ensuite, poursuit Touati, l�offre qui lui a �t� personnellement faite de cesser l�opposition et rejoindre le giron p�riph�rique au pouvoir en contrepartie de deux strapontins gouvernementaux. Sollicitation que l�int�ress� affirmera avoir d�clin�e au motif que le �FNA est un parti des zaoualias et le demeurera�. Affirmation dont les contestataires �rient� ou presque en la tournant en d�rision, mettant en avant le pr�alable �scandaleux� de sommes d�argent pour tout postulant � la d�putation au nom du parti aux derni�res l�gislatives. �Notre liste a �t� contrainte de d�bourser pas moins de 300 millions au risque de se voir disqualifier�, tonnera Ayache Khenchali pour qui, il est logique que des militants qui ont souscrit � cette obligation r�clament leur argent dont on ignore l�usage. Le d�put� de Batna fustigera Touati qu�il accusera de �gestion unilat�rale des affaires du parti�, avant de lui donner rendez-vous pour le prochain congr�s du parti. �Nous sommes loin d��tre minoritaires comme le susurre le pr�sident, nous sommes 140 membres du Conseil national dont 9 membres du bureau national, 40 bureaux de wilaya et les neuf d�put�s du parti qui menons la protestation�, dira-t-il. Pour sa part, Amine Osmane, ex-membre du bureau national et nouveau d�put� �lu � Blida, descendra en flammes Touati dont il a �t� longtemps son bras droit. �Il est temps que le parti renoue avec le fonctionnement d�mocratique de ses instances, ind�pendamment des personnes�, affirmera-t-il, non sans d�mentir les �accusations sans fondements� que leur porte le pr�sident du parti li�es � leurs pr�tendues accointances avec des cercles du pouvoir. C�est de la simple d�robade pour pouvoir pervertir notre contestation�, soutiendra-t-il.