�Une mosqu�e de Djaba, village de Cisjordanie occup�e, a �t� mise � sac et incendi�e mardi matin, un acte que les habitants ont imput� aux sionistes.� Un raffut de dingues. Et ceci � l'�chelle de l'univers. Philosophes (n�o et anciens), prix Nobel et chefs d��tat, pr�tres de toutes confessions et soubrettes (qui ne se confessent plus depuis longtemps), ministres et savants, banquiers et fonctionnaires� enfin le ban et l�arri�re-ban de tout ce qui compte et qui sait compter. Les victimes professionnelles, les seules qui jugent et qui ordonnent, inaccessibles au p�ch�, les seules qui m�ritent au fond ce titre d��tres humains sup�rieurs, charg�s de la protection de toutes les autres formes de vie approximativement humaines. Les Palestiniens et leurs enfants peuvent souffler. Ils l�ont �chapp� belle. Il ne s'agit que d'une mosqu�e. Trois fois rien� Combien de victimes on aurait d�nombr�es parmi eux pour payer le prix de l'offense et venger l'outrage �innommable�, �indicible �, �irr�parable�, �inconcevable�, �intraduisible �, �incommunicable�� enfin tous ces qualificatifs pompeux qui qualifient l'inqualifiable, qui font des Isra�liens et des juifs des �tres d�exception � nuls autres comparables. Les mots sont insuffisants pour les dire et seule la mort et l�an�antissement de l�imprudent ou du sc�l�rat peut compenser le moindre affront (�abomination criminelle�) qui leur est fait. S�il vous pla�t, ne vous avisez pas d�en d'�voquer cet �incident� aupr�s de tous ces ploucs arabes (et en l�occurrence Alg�riens) qui font la queue pour aller en Isra�l y confesser leur insondable b�tise. Ne troublez pas leur certitude. Faites comme les m�dias mondialis�s, ces bavards sans fronti�res, pour qui cette mosqu�e n�avait jamais exist�. Et allez plut�t crier votre indignation devant �les massacres perp�tr�s par cet ignoble dictateur syrien qui martyrise son peuple�� et exiger que la �communaut� internationale� intervienne pour y mettre un terme.