Par Maamar Farah Si Bouteflika avait ordonn� aux walis, chefs de da�ra, repr�sentants des partis maison, officiels militaires et civils, petits et grands patrons du secteur public, entrepreneurs se partageant les programmes de d�veloppement ; si Bouteflika avait �crit aux membres de la famille r�volutionnaire, les moudjahidine, leurs enfants, les fils de chahid, les veuves de chouhada, les petits-fils des martyrs ; si Bouteflika avait demand� � tous ceux qui mettent son portrait dans leurs bureaux et aux journalistes de l�ENTV d�aller ce vendredi � 11h 20 au Palais de la culture Mohammed-Boudiaf d�Annaba en vue d�assister � la c�r�monie de recueillement marquant le 20e anniversaire de sa mort ; si Bouteflika l�avait fait, on aurait eu du mal � nous frayer un chemin au milieu des pr�sents. D�accord, Bouteflika ne l�a pas fait et les officiels et les petits-enfants et tutti quanti n�ont pas jug� utile de venir. Mais vous, d�mocrates des bars et des salons, vous qui vous revendiquez de Boudiaf quand cela vous arrange, vous les beaux parleurs d�Annaba, Skikda, Souk-Ahras, El Tarf, T�bessa, Guelma, o� �tiez-vous ? Evidemment, le gars est mort et il ne peut plus rien vous donner : ni cr�dits, ni postes, ni logements� Alors, permettez-moi de m�incliner bien bas devant ce jeune Bougiote qui a fait le voyage de nuit pour �tre pr�sent ce vendredi � 11h20 � la c�r�monie. �Jabet Lemimma !� [email protected] �Jeunes gens, ayons bon courage, si rude qu'on nous veuille faire le pr�sent, l'avenir sera beau.�