Comment en est-on arriv� � c�l�brer la date du 5 Juillet comme date de l�ind�pendance nationale ? L�explication nous est donn�e par Soufi Fouad de l�Universit� d�Alger qui s�est int�ress� � la probl�matique de cette date synonyme, dans l�imaginaire collectif, de la proclamation de l�ind�pendance. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le chercheur, qui a eu moins de temps d�intervention que le reste des intervenants lors du s�minaire international �Alg�rie 50 ans apr�s : lib�rer l�histoire �, organis� depuis hier � la BNA par le CNRPAH en collaboration avec le journal la Tribune, a expliqu� que la date du 5 Juillet a �t� d�abord honnie par le FLN durant la guerre de Lib�ration tant est qu�elle �tait la date de la capitulation en 1830 devant les forces coloniales. Fouad Soufi a cit�, si besoin �tait, le journal El Moudjahidqui, en 1960, a �crit que �le 5 juillet est une date qu�il faut effacer de l�histoire de l�Alg�rie�. Cette position, cependant, ne restera pas immuable. Suite � la gr�ve g�n�rale du 5 juillet 1961 d�cr�t�e par le GPRA contre la partition de l�Alg�rie, le 5 juillet n��tait plus d�sormais consid�r� comme �une journ�e de deuil�. Les Alg�riens s�approprient cette date comme un r�f�rent � l�ind�pendance apr�s les grandes liesses populaires du 5 Juillet 1962. Et c�est, donc, en r�f�rence � ces liesses populaires, qui �taient intervenues apr�s le discours de De Gaulle, o� il prit acte du r�f�rendum d�autod�termination du 1er juillet 1962, que le pr�sident Ben Bella d�cr�ta en 1963 le 5 Juillet comme f�te l�gale. Fouad Soufi a r�cus� ferme la th�se de ceux qui estiment que la date v�ritable de l�ind�pendance nationale est le 3 juillet. Intervenant �galement lors du s�minaire, Bela�d Abane a tenu un discours un brin plus affranchi des carcans de la censure officielle, puisqu�il a plaid� pour la clarification de la place de l�arm�e et l��laboration d�une alternative politique avec des objectifs clairs afin que s�accomplisse v�ritablement le destin post-modernit� de l�Alg�rie. Car, pour lui, le 1er Novembre a �t� le moment de la pr�cipitation du destin collectif dans la modernit�, le Congr�s de la Soummam son �re de maturit�. De son c�t�, Bancel Nicols (Lausanne) a abord� la probl�matique des �tudes postcoloniales dans les m�tropoles coloniales. Il dira que ces �tudes �taient financ�es par des lobbys coloniaux et �taient, par ailleurs, extr�mement pauvres du point de vue de la m�thodologie. Ce qui a amen� certains historiens � les qualifier de carnaval acad�mique. Paul Siblot (Montpellier) a estim�, lui, que la lib�ration de l�histoire ne peut �tre que le fait d�esprits libres, qui peuvent aller � rebours des discours institutionnels.