Favorable au plafonnement des d�penses de fonctionnement, Karim Djoudi en exclut n�anmoins les salaires, les transferts sociaux et le soutien des prix des produits et services. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - La tendance � la baisse des prix du p�trole qui est observ�e depuis deux mois �nous inqui�te�, constate le ministre des Finances qui �tait, hier matin, l�invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale. Certes, cette tendance baissi�re �n�est pas source de mises en difficult� de nos �quilibres externes et internes�, dira Karim Djoudi, arguant de l�existence de capacit�s financi�res consid�rables et en pr�cisant que les d�penses effectives sont bas�es en fin d�exercice sur un prix de 75 dollars et que les recettes non p�troli�res �voluent annuellement de pr�s de 20%, tir�es par la demande publique et la croissance hors hydrocarbures. N�anmoins, cette tendance � la baisse implique �d�avoir de la prudence en mati�re de conduite de nos affaires �conomiques� et d���tre pr�ts � apporter des correctifs �, affirme le premier argentier du pays, r�fractaire, cependant, � ce qu�une situation conjoncturelle �dicte� les actions structurelles, en mati�re d�investissement. Comme Karim Djoudi pr�cisera que les r�serves de change, les disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes et les capacit�s d�endettement sont �des �l�ments d�ajustement � utiliser en derni�re instance�. Et d�expliquer cette prudence, qu�il pr�ne davantage que la rigueur, en tant qu���l�ment de gestion active de notre politique �conomique et financi�re pour anticiper des ph�nom�nes susceptibles de g�ner nos �quilibres internes et externes�. Dans ce cadre, Karim Djoudi pr�cise qu��il est difficile d�envisager de r�duire la d�pense d�investissement � qui �g�n�re de la croissance, des emplois et des revenus � et dans la mesure o� 83% des cr�dits pour la r�alisation du programme d��quipement 2010- 2014 ont �t� d�j� notifi�s. Il s�agira, toutefois, d�appr�cier les programmes neufs en fonction de leur maturit� et des capacit�s financi�res disponibles, fait-il remarquer. Et dans le contexte o� la d�pense publique constitue le �moteur� de la croissance �conomique, dirat-il, par ailleurs. Mais la prudence budg�taire concernera davantage les d�penses de fonctionnement selon le ministre des Finances, favorable � ce que ces d�penses soient limit�es. �Nous souhaitons plafonner cette d�pense de fonctionnement, tout en consid�rant qu�un certain nombre de d�penses viendront s�ajouter au seuil actuel�, rel�ve-t-il. Pourtant, Karim Djoudi exclut les d�penses salariales, les transferts sociaux et le soutien des produits alimentaires de large consommation et des services de toute r�duction. Ainsi, les prix du lait, des bl�s, l�huile et le sucre continueront d��tre soutenus. Il s�agit plut�t de rationaliser les d�penses courantes, de �ramener� la d�pense des rappels au titre du r�gime indemnitaire et des statuts particuliers � �un niveau plus acceptable �, rel�ve le ministre des Finances. �Tout ce qui concerne la rationalit� en termes de d�pense de fonctionnement a d�j� �t� touch� dans les exercices ant�rieurs. Elle le sera aussi pour qu�il y ait plus de rigueur�, indique l�invit� de la Cha�ne III. Et de pr�ciser qu��en tout �tat de cause, c�est une d�pense qui est r�currente et nous allons r�duire cette d�pense. Nous allons ramener cette d�pense � un niveau acceptable�. A ce propos, Karim Djoudi indique que les revalorisations salariales conc�d�es ont repr�sent� une charge budg�taire de l�ordre de 2 800 milliards de dinars (pr�s de 40 milliards de dollars). Des augmentations salariales qui expliquent, selon Karim Djoudi, la mont�e de l�inflation qui a atteint, en mai dernier, un pic de 6,9% et que la hausse de la consommation interne a �galement stimul�e. Et d�autant que ces augmentations ont notamment servi � l�achat de v�hicules de tourisme, sans effet sur l�inflation m�me si �c�est de la destruction du dinar�, rel�ve Karim Djoudi.