Bonne nouvelle pour les automobilistes, le carburant coulera à flots «Le poids de Sonatrach ne s'évalue pas par ses ventes mais par ses réserve», a déclaré M.Zerguine. Bonne nouvelle pour les automobilistes et autres industriels. Aucune pénurie de carburant n'est à craindre, désormais. Le P-DG du puissant groupe pétrolier Sonatrach vient de l'affirmer alors que les rumeurs relatives à d'éventuelles crises en alimentation des pompes à essence ont été nourries par de récentes perturbations dans la distribution du fuel. Cette information est d'autant plus réconfortante que les Algériens s'apprêtent à accueillir le mois sacré de Ramadhan qui coïncide cette année avec les vacances d'été. En effet, M.Benchouia, vice-président Aval de Sonatrach a conforté les dires de son P-DG, M.Abdelhamid Zerguine, en expliquant que les travaux de maintenance de l'outil de production, notamment à la raffinerie de Skikda, ne peuvent en aucun cas avoir une incidence négative sur l'alimentation en essence du réseau de distribution de Naftal. «Il n'y aura aucune pénurie. Nous prenons toutes nos précautions et des importations sont prévues, le cas échéant. Ni pénurie ni augmentations ne sont donc à l'ordre du jour!» a affirmé le responsable. M Zerguine avait auparavant fait part des principaux résultats de l'année 2011 et des perspectives de développement à moyen terme, soit 2012-2016. Ainsi, un bilan provisoire fait ressortir que Sonatrach a exporté pour 37,7 milliards de dollars d'hydrocarbures durant le premier semestre 2012. La production globale du groupe a quant à elle, atteint 102 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) à fin juin dernier dont 57 millions TEP exportés. Par ailleurs, les revenus de la fiscalité pétrolière-plus forte- versés au Trésor durant les six premiers mois de 2012 sont de 2.230 milliards de dinars (plus de 30 milliards de dollars), selon un bilan semestriel présenté par M.Zerguine. En outre, Sonatrach a réalisé 15 découvertes en efforts propres au cours de la même période, a ajouté le patron du groupe. Selon ce dernier, Sonatrach demeure la draisine de l'économie du pays, surtout que les autres secteurs demeurent encore engourdis, a-t-il laissé entendre. Selon lui et durant la période concernée, le marché national a permis à Sonatrach, d'évoluer dans un contexte local marqué par la poursuite de la croissance de la demande en hydrocarbures (+3%) particulièrement pour le gaz naturel et le gasoil. Sonatrach qui continuera à assurer pour longtemps les besoins énergétiques du pays vient de lancer un programme d'investissement additionnel à son plan initial pour conforter le développement de l'exploration des hydrocarbures (Nord du pays, offshore et non conventionnels) du raffinage et de la pétrochimie. Le programme d'investissement à moyen terme 2012-2016 est confirmé par l'AGO de Sonatrach durant sa dernière session et passe de 68,2 milliards de dollars US à environ 80 milliards de dollars. Ce programme a pour ambition d'accroître l'effort d'exploration en vue d'augmenter les réserves afin d'assurer la sécurité d'approvisionnement du marché national sur le très long terme et de consolider la position du groupe pétrolier national parmi les leaders du commerce international de l'énergie. M.Zerguine et ses collaborateurs ont fait part d'importants efforts engagés dans le domaine de l'exploration minière. Ils ont permis de réaliser plusieurs découvertes de pétrole (29 en 2010 et 20 en 2011), cette dynamique est appelée à se poursuivre en intensifiant l'activité d'exploration, essentiellement dans des régions peu explorées du sud-ouest, mais aussi dans la région nord et dans l'offshore, en faisant appel aux nouvelles technologies. «Le partenariat est un axe stratégique de notre démarche», a dit à ce titre M.Zerguine qui a mis l'accent sur les gaz de schiste. «Des études en partenariat faites sur trois provinces d'une superficie globale de 180.000 km2, et avec un taux de 20% de récupération, nous enregistrons plus de 600 TCF (Trillion Cubic Feet) de réserves récupérables de ces mêmes gaz. «En un mot, si ces réserves se confirmaient elles représenteraient quatre fois nos réserves actuelles. C'est vous dire avec bonheur que notre domaine minier n'a pas dit son dernier mot», a conclu M.Zerguine.