La dynamisation de la Bourse d�Alger reste tributaire d�un signal fort des pouvoirs publics, voire d�une d�cision politique effective. C�est ce dont est convaincu le P-dg de la compagnie d�assurances Alliance Assurances, la premi�re entreprise priv�e � �tre cot�e en Bourse. Dans la mesure o� l�am�lioration de l�interm�diation bancaire et de la liquidit� de la place financi�re requiert davantage de �soutien franc et massif� des pouvoirs publics, dira Hassan Khelifati. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - H�te jeudi dernier au si�ge de la Soci�t� de gestion de la bourse des valeurs (SGBV) d�une matin�e d�information, organis�e sous l��gide de la Commission d�organisation et de surveillance des op�rations de Bourse (Cosob) et avec la participation de BNP Paribas El Djaza�r, le premier manager d�Alliance Assurances a appel� le gouvernement � �lib�rer� l�initiative bancaire en mati�re de trading (achat et vente) des titres. Selon Hassan Khelifati, le Premier ministre et le ministre des Finances ont �t� sollicit�s en ce sens, en vue d�une gestion bancaire d�p�nalis�e effectivement. Certes, le march� financier reste encore �mergent et est engag� dans un vaste programme de r�forme, assez avanc�, selon le directeur g�n�ral de la SGBV, Mustapha Ferfera, concernant notamment l�alimentation en titres, l�am�lioration des conditions de n�gociation et d�interm�diation. N�anmoins, �l�ing�nierie, l�architecture seule ne suffit pas�, rel�ve le pr�sident d�Alliance Assurances qui estime que �la liquidit� de la Bourse soul�ve un vrai probl�me �. Or, il suffirait, observe Hassan Khelifati, que les banques publiques aient toute latitude en mati�re de prise d�investissement et de trading des titres et puissent intervenir, en cas d�urgence pour acheter ou vendre les titres au b�n�fice des soci�t�s cot�es. Voire, les banques publiques pourraient b�n�ficier en ce sens d�un budget de quelques milliards m�me si le P-dg d�Alliance Assurances r�cuse le terme de �subvention �. Et cela, dans le contexte o� le contrat de liquidit� conclu entre la soci�t� et son interm�diaire en op�rations de Bourse (CPA) ait �t� cl�tur� en mars 2012 et qu�aucune transaction acheteuse n�ait �t� observ�e depuis. Depuis son introduction, le cours du titre a �t� stable � 830 dinars entre mars 2011 et d�but 2012 puis a connu d�s mars un fl�chissement � 825 dinars, un fl�chissement au demeurant �ordinaire �, selon le DG de la SGBV. Toutefois, la cotation � la Bourse d�Alger, limit�e actuellement � deux titres de capital public (Saidal et El Aurassi), aux r�sultats financiers contrast�s, et un titre capital priv� (Alliance Assurances), pourrait s��largir, fin 2012, � trois autres titres de capital priv�s mixtes. Il s�agit de NCA Rouiba, d'une filiale de la compagnie Salama Assurances et d'une soci�t� de leasing, Maghreb Leasing Alg�rie (MLA). A charge cependant que le Conseil de la monnaie et du cr�dit (CMC aupr�s de la Banque d�Alg�rie) avalise le dossier du MLA, le Conseil national de l�investissement (CNI) agr�e la cr�ation par Salama Assurances d�une filiale d�assurances de personnes par appel � l��pargne et que l�application du droit de pr�emption � l�Etat soit assouplie, concernant NCA ainsi que MLA. Voire, une dizaine d�entreprises priv�es seraient int�ress�es par l�ouverture de leurs capitaux au grand public, � charge cependant de lever moult contraintes juridiques. C. B. La capitalisation boursi�re avoisine les 15 milliards de dinars La capitalisation boursi�re avoisine les 15 milliards de dinars, indique-t-on � la Soci�t� de gestion de la bourse des valeurs (SGBV). Selon le DG de la Bourse d�Alger, Mustapha Ferfera, le gisement des trois titres capital �chang�s (Saidal, El Aurassi et Alliance Assurances) repr�sente 5 millions d�actions pour une valeur de 15 milliards de dinars. A contrario, le gisement des titres de cr�ances (obligations) de Sonelgaz et Dahli repr�sente en valeur transig�e 32,36 milliards de dinars. Quant aux 24 lignes d�obligations assimilables du Tr�sor (OAT), l�on enregistre un gisement de 290 milliards de dinars. Mais, fait notable, la transaction des titres de capital a d�pass� en 2011, et de mani�re in�dite, celle des titres de cr�ances, avec respectivement 185 millions de dinars contre 140 millions de dinars. L�assurance de personnes est en �r�gression� L�assurance personnes (AP) r�gresse globalement de 53% selon le P-dg d�Alliance Assurances. De l�avis de Hassan Khelifati, la s�paration obligatoire des activit�s d�assurances dommages de celle des personnes, cens�e, selon les pouvoirs publics, booster le d�veloppement de l�AP, semble inop�rante. Cette r�gression est de l�ordre de 31% pour la compagnie qui a d� interrompre cette activit� en juin 2011 conform�ment � la r�glementation, car n�ayant pu cr�er une filiale d�di�e. En effet, le projet de partenariat entre Alliance Assurances et la soci�t� Maghrebia du groupe Generali, visant la cr�ation d�une filiale d�assurances de personnes, n�a pu �tre concr�tis� encore, contrari� par des �r�ticences�. Il en est �galement le cas pour l�autre projet, alternatif, de partenariat avec le Fonds national d�investissement (FNI), �galement en suspens. Et cela m�me si �les sollicitations internationales� pour la conclusion de partenariats se poursuivent, assure Hassan Khelifati. Alliance Assurances en d�ficit de 364 millions de dinars La compagnie d�assurances priv�e Alliance Assurances affiche un r�sultat net n�gatif de 364 millions de dinars pour 2011. Certes, Alliance Assurances affiche un chiffre d�affaires de 3,9 milliards de dinars, en progression de 15% versus 7% pour l�ensemble du secteur assurantiel. Egalement, l�assureur affirme �avoir r�sist� en 2011 � une conjoncture sectorielle et r�glementaire difficile, marqu�e par une hausse exponentielle de la sinistralit� (+172% des d�clarations des sinistres toutes branches confondues) ayant pour cons�quence une hausse de 165% des indemnisations (1,663 milliard de dinars) et de 68% de la charge sinistres (2,752 milliards de dinars). Mais aussi � la sous-tarification des produits d�assurances, � l�attrition du portefeuille d�assurances des personnes. Pour mieux conforter ses fondamentaux, la compagnie a d� provisionner � 75% une importante cr�ance contentieuse (353 millions de dinars). Sans ces ��v�nements exceptionnels�, le r�sultat net de la compagnie aurait �t� de 390 millions de dinars contre 198 millions de dinars en 2010. Pourtant, l�assureur priv� semble confiant quant aux r�sultats du premier semestre 2012, pr�voyant des capacit�s b�n�ficiaires intactes, gr�ce aux mesures de gestion saine de la tarification et de traitement des sinistres et aux premiers r�sultats du plan strat�gique Nouvelle Alliance 2015, lanc� en 2011 et visant � doubler le chiffre d�affaires et d�atteindre une rentabilit� des fonds propres de 15%.