La sonnette d�alarme est tir�e. Le malaise s�installe. C�est le constat qui se d�gage dans le secteur du textile et cuir, plus d�une ann�e apr�s l�engagement fait par les pouvoirs publics pour la relance du secteur. D�cider un plan de relance constitue une importante d�cision, mais encore faut-il que cette derni�re soit appliqu�e rapidement. Le constat est visible au niveau des diff�rentes structures �tatiques relevant du secteur du textile. Il est encore plus expressif chez les repr�sentants des travailleurs. Ces derniers attendent de voir que le gouvernement tienne sa promesse. Celui d�injecter les deux milliards de dollars pour sauver un secteur qui peut � la fois assurer du travail � des milliers de travailleurs et l��quilibre social et r�gional. Le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs du textile et cuir affili�e � l�UGTA M, Amar Takdjout, a soulign� dans un pass� r�cent que �le programme de d�veloppement du secteur du textile a enchant� l�ensemble des travailleurs et a m�me apport� une lueur d�espoir pour redynamiser l�activit� en souffrance depuis plusieurs ann�es�. Toutefois, le syndicaliste estime que le processus d�application du plan de relance accuse du retard. �Il faudrait acc�l�rer le processus�, a soutenu M. Takdjout, ajoutant que �cela fait plus de six mois que le plan de d�veloppement a �t� enclench� mais demeure sans impact concret sur la productivit�. Il a fait savoir dans ce sens qu�un taux de 60% de l�enveloppe globale allou�e � la remise � niveau du secteur du textile, � savoir 2 milliards de dollars, l��quivalent de 132 milliards de dinars, a �t� consacr�e � l�assainissement financier des entreprises. Ce m�me responsable syndical dira que �l�Etat a mis en place toutes les mesures pour faire fonctionner les usines de textile, dont la r�habilitation, l�assainissement, l�investissement, et ce, dans le but de prendre en main ce secteur qui est pass� par une situation difficile pendant la d�cennie noire�. Toutefois, il n�a pas h�sit� � indiquer que �le retard accus� par le secteur du textile, notamment avec le plan de r�organisation pr�vu par les pouvoirs publics risque de causer un important pr�judice�. Selon lui, il s�agit �d�un programme ambitieux qui consiste � stopper notre d�pendance vis-�-vis des importations du textile�. Pour rappel, depuis le d�but des ann�es 1990, le secteur a vu une vingtaine d�entreprises d�structur�es, et une perte d�emplois allant de 25 000 � 200 000 postes, avec des dettes se chiffrant en milliards de dinars. C�est pour cette raison que le SG de la dite f�d�ration a insist� sur la �r�cup�ration et la r�organisation du secteur afin de r�duire cette �norme facture des importations�. �On doit r�cup�rer notre march� national afin de r�duire la facture des importations et assurer un recrutement massif dans le secteur, puisque le nombre d�employ�s dans le textile est estim� � 15 000, et si on r�cup�re notre march� on peut arriver � un taux de recrutement de 30 000 employ�s.� Sur un autre plan, M. Takdjout a soutenu l�id�e d��un partenariat public-priv� �, tout en indiquant que �l�Alg�rie a les moyens de relancer son industrie manufacturi�re � et de concurrencer certains pays de la r�gion. En somme, pour les repr�sentants des travailleurs, �l�op�ration de relance a pris beaucoup de temps, ce qui risque d�affecter encore plus les entreprises�, tout en rappelant que 60% de l�enveloppe consacr�e par l�Etat rel�ve du r��chelonnement des dettes des entreprises.