Ce r�cit est inspir� d�une tentative de redorer le blason d�un directeur nouvellement sorti en retraite, un responsable qui, malgr� ses magouilles instinctuelles, a r�ussi � se maquiller en une personne positive, tout en usant du machiav�lisme pour semer la division et le favoritisme au sein d�un m�me collectif. J�assume enti�rement mon refus de contribuer � une collecte destin�e � primer le responsable en question, parce que, n��tant plus celui qui applaudit tra�treusement l�inconduite, je resterai fid�le � ma position d�un homme qui d�noncera tout ce qui est pervers, m�diocre et hypocrite. Nous sommes une nation qui a tendance � accepter tout ce qui est tordu, immoral, cette fa�on de fuir la vraie face des choses abr�ge la voie vers notre extermination ! Nous assistons � des revirements ignobles de personnes qui s�amusent � troquer leur honneur contre une minable gr�ce de la part des responsables. Quand on assiste � une destruction massive des esprits et qu'on se contente de revendiquer notre pain journalier, le cataclysme est � redouter. La cible privil�gi�e des pouvoirs totalitaires reste toujours l'Ecole pour former ainsi des handicap�s moraux qui ne peuvent qu'accentuer la gangr�ne culturelle et occasionner l'amputation sociale. Mis � part le c�t� morbide des programmes enseign�s qui g�n�rent l'apparition de comportements qui expliquent la b�tise pr�m�dit�e au sein de la plus noble institution de tous les pays, l'�tat pr�caire de l'enseignant alg�rien demeure le probl�me majeur le moins pris en charge par les d�cideurs qui savent pertinemment que la mise � l'aise de l'instituteur sur le plan financier ne fera qu'�lever notre dignit� culturelle au sommet de la gloire, chose qui d�range �minemment ceux qui planifient la chute du savoir dans ce pays, les preuves en sont tr�s criantes. Notre �tudiant sortant de l'universit� nationale est incapable de r�diger une missive correctement, ni sur le plan s�mantique ni sur le plan orthographique. Nos jeunes, munis d'attestations de licence, sont dans l'impossibilit� de raisonner ni de critiquer objectivement, devenant des sujets conditionn�s par les th�ories p�dagogiques plut�t obscurantistes inocul�es d�s leur entr�e � l'�cole. Devant cet �tat de fait, malgr� sa dangerosit�, l'enseignant alg�rien vivote, sans r�action aucune, la pauvret� �maille son quotidien, la pr�carit� menace son avenir de phare de la nation, et ses repr�sentants, � qui est incomb�e la t�che de d�fendre ses int�r�ts socioprofessionnels, � savoir le fameux syndicat national, en l'occurrence l'UGTA, sont vendus, troquant tous les avantages des fonctionnaires contre les int�r�ts personnels des dirigeants, un syndicat qui s'est mis volontairement au diapason du pouvoir sus aux travailleurs de tous les secteurs. Chekri Rachid, enseignant et �crivain Akbou