Quand on assiste � une destruction massive des esprits et qu�on se contente de revendiquer notre pain journalier, le cataclysme est � redouter. La cible privil�gi�e des pouvoirs totalitaires reste toujours l�Ecole pour former ainsi des handicap�s moraux qui ne peuvent qu�accentuer la gangr�ne culturelle et occasionner l�amputation sociale. Mis � part le c�t� morbide des programmes enseign�s qui g�n�rent l�apparition de comportements qui expliquent la b�tise pr�m�dit�e au sein de la plus noble institution de tous les pays, l��tat pr�caire de l�enseignant alg�rien demeure le probl�me majeur le moins pris en charge par les d�cideurs qui savent pertinemment que la mise � l�aise de l�instituteur sur le plan financier ne fera qu��lever notre dignit� culturelle au sommet de la gloire, chose qui d�range �minemment ceux qui planifient la chute du savoir dans ce pays, les preuves en sont tr�s criantes. Notre �tudiant sortant de l�universit� nationale est incapable de r�diger une missive correctement ni sur le plan s�mantique ni sur le plan orthographique. Nos jeunes, munis d�attestations de licence, sont dans l�impossibilit� de raisonner ni de critiquer objectivement, devenant des sujets conditionn�s par les th�ories p�dagogiques plut�t obscurantistes inocul�es d�s son entr�e � l��cole. Devant cet �tat de fait, malgr� sa dangerosit�, l�enseignant alg�rien vivote, sans r�action aucune la pauvret� �maille son quotidien, la pr�carit� menace son avenir de phare de la nation, et ses repr�sentants � qui est incomb�e la t�che de d�fendre ses int�r�ts socioprofessionnels, � savoir le fameux syndicat national, en l�occurrence, l�UGTA, sont vendus, troquant tous les avantages des fonctionnaires contre les int�r�ts personnels des dirigeants, un syndicat qui s�est mis volontairement au diapason du pouvoir sus aux travailleurs de tous les secteurs. En ce 5 octobre, l�enseignant alg�rien f�tera sa journ�e mondiale dans une Alg�rie qui geint encore sous les fouettements d�une oligarchie polyvalente dans sa tyrannie. Chekri Rachid, enseignant et �crivain, Akbou