LE TRIBUNAL CRIMINEL D�ALGER L�ACQUITTE POUR LA SECONDE FOIS Les d�boires d�un cr�dule Sofiane Haderbache, 32 ans. Il avait 19 ans quand il avait quitt� sa ville natale, Alger, pour �migrer en France. Avec un niveau d�instruction moyen (1re ann�e secondaire) et sans qualification aucune, il se retrouve sans emploi et tente aussit�t sa chance en Angleterre. Un s�jour qui le propulse dans une spirale infernale dont il sortira fou, ou presque� Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Ses fr�quentations des mosqu�es lui valurent une prise en charge par des Pakistanais �pieux�. Leurs associations caritatives proposent y compris des formations aux �sciences l�gif�r�es (ilm charia, ndlr) que dispense une �cole saoudienne bas�e en Afghanistan�. � Roht notlob el ilm (je suis all� pour faire des �tudes, ndlr) et j�avais l�intention de m�installer l�-bas, me marier et construire un foyer�, a-t-il dit � la juge, hier, � l�ouverture de son deuxi�me proc�s. Pour les besoins de son d�placement, un �ami alg�rien qui r�pond au pr�nom Omar� lui procure un passeport �fran�ais�. �Avec l�argent que je me suis fait en Angleterre, j�ai lou� une maison o� j�habitais avec d�autres �tudiants�, a-t-il indiqu�. �Un beau jour, continuet-il de raconter, un Alg�rien que je ne connaissais pas est venu me voir chez-moi�. �Il s�est pr�sent� comme �tant un bienfaiteur qui aime aider les �tudiants. Je l�ai accompagn� dans sa voiture jusqu�� un endroit o� il m�a propos� un entra�nement au tir�, a-t-il ajout�. �H�chemt mennou !� �Pourquoi s�entra�ner au tir ?�, a insist� la juge Meriem Djebbari. Il s�est ex�cut� par timidit�, selon ses dires, contre son gr� : � H�chemt mennou(je l�ai fait par timidit�, n�osant pas refuser, ndlr). Je ne le d�sirais pas vraiment. Je me suis entra�n� pendant deux s�ances � la kalachnikov que je n�ai pas utilis�e depuis. Quatre heures en tout et pour tout�, a-t-il dit. Il fut arr�t� en 2005 lors d�une descente des GI�S am�ricains. Apr�s une halte dans un h�pital pakistanais o� il subit une intervention chirurgicale, il sera transf�r� � Guantanamo. Trois ann�es pass�es dans ce tristement c�l�bre bagne o� s�journent, sous contr�le de la CIA, des gens suspect�s d�appartenir � des r�seaux terroristes, ont n�anmoins laiss� des s�quelles. Outre cet �objet m�tallique� qui se trouve encore dans sa t�te, le psychiatre Dja�far Benabdallah a diagnostiqu� chez lui une �psychose schizophr�nique due � son incarc�ration�. Sous l�effet des psychotropes prescrits par son m�decin traitant, les r�ponses de Sofiane Haderbache �taient plut�t confuses. �Je ne me souviens plus de tous les d�tails Madame la Pr�sidente. Vous avez tout dans le dossier. J�avais dit tout ce que j�avais � dire et vous faites mieux de me le rappeler vous-m�me �, s�est-il justifi�. Dans sa plaidoirie, son avocate a clam� piti� : �Il a �t� suffisamment puni pour avoir �t� incarc�r� sur la base de suppositions. Il n�y a aucune preuve l�impliquant dans des attentats terroristes. D�autant qu�il a �t� l�un des premiers d�tenus lib�r�s de Guantanamo.� Extrad� en 2009 des Etats-Unis parce qu�il �souffrait d�une d�g�n�rescence c�r�brale apr�s sa blessure en Afghanistan, d�autant qu�il ne pr�sentait aucune menace pour la s�curit� de l�Alg�rie et a besoin d�une prise en charge m�dicale dans son pays, pr�s de sa famille�, il a �t� jug� une premi�re fois en novembre 2010. Qu�il soit un �tre avide ou un cr�dule embarqu� � son insu par des recruteurs rompus � cet exercice ou qu�il soit la victime des suppositions d�enqu�teurs en panne de renseignements, le tribunal de Sidi M�hamed l�avait acquitt�. L�appel introduit par le procureur de la R�publique pr�s la cour d�Alger et ensuite le pourvoi introduit aupr�s de la Cour supr�me ont abouti � la cassation de la d�cision du tribunal criminel d�Alger. L�affaire avait �t� renvoy�e le 16 f�vrier 2011. Rejug� hier, pour appartenance � une organisation terroriste op�rant � l��tranger et pour faux et usage de faux, le repr�sentant du minist�re public a requis contre lui une peine de 15 ans de prison ferme assortie d�une amende de 50 millions de centimes. Il sera, encore une fois, acquitt�. L. H. B�JA�A Et revoil� les gr�ves � l�Universit� ! Les nouvelles conditions de passage d�finies par les responsables de la facult� des sciences �conomiques, de gestion et finances ne font gu�re l�unanimit� au sein de la communaut� enseignante de l�Universit� de B�ja�a qui, dans une d�claration-appel, d�nonce �nergiquement � la fois le proc�d� et �la fuite en avant� des responsables de l�institution. L�administration de la facult�, citent les enseignants, �a franchi la ligne rouge en proc�dant, plus d�un mois apr�s les d�lib�rations souveraines des enseignants et de multiples tentatives � toutes vou�es � l��chec � destin�es � forcer la main aux enseignant (e)s, � la modification du P-V du jury de d�lib�rations, souverain et r�glementaire, des enseignants de deuxi�me ann�e ESGC-LMD�. Ce qu�il faut savoir, ajoutent les enseignants, �c�est que les nouvelles conditions de passage d�finies par les responsables de la facult� pour acc�der � la demande ill�gitime d�un groupuscule d��tudiants protestataires, outre qu�elles ne sont pas conformes � la r�glementation en vigueur, p�chent par leur incoh�rence et l�absence de clart�. Ces nouvelles conditions de passage, arr�t�es par l�administration, ne r�pondent � aucune logique, si ce n�est celle qui consiste � faire passer le plus grand nombre possible d��tudiants, particuli�rement les protestataires, auxquels ils ont promis d�s le d�but de r�gler leurs probl�mes ! Sinon comment expliquer, et c�est le plus grave dans l�affaire, qu�on d�cide, encore une fois, suite � l�affichage du nouveau P-V (version administration) rep�chant un nombre impressionnant d��tudiants recal�s et de l�action de blocage qui s�en �tait suivie, men�e par un petit groupe d��tudiants laiss�s sur la route, de changer encore une fois le P-V en revoyant � la baisse les conditions de passage pour rep�cher encore des �tudiants !� Les enseignants contestataires estiment que l�administration a nettement touch� aux pr�rogatives des enseignants, en foulant aux pieds la r�glementation et en se livrant � une telle �mascarade�. �Aucun enseignant digne de ce nom ne devrait rester indiff�rent � ces d�passements !�, ajoute le collectif d�enseignants des sciences �conomiques. Et de conclure : �En tant qu�enseignants attach�s � nos pr�rogatives et au respect de la r�glementation et des structures et ayant le souci de la p�dagogie et de l��thique professionnelle, nous sommes interpell�s par cette situation et devons, de ce fait, r�agir fermement ! Ceci y va de la pr�servation de nos pr�rogatives, de l��thique de notre profession et de notre cr�dibilit�, voire m�me de notre dignit� d�enseignants. C�est pourquoi nous appelons l�ensemble des enseignants de la facult� � observer une journ�e de protestation pour ce mardi.� Les �tudiants de la facult� d�architecture, pour leur part, ont d�cid� d�adopter la mani�re forte en bloquant l�acc�s � leur institution afin de d�noncer leur mauvaise prise en charge. La situation critique que vit ce d�partement a oblig� ces derniers � protester et � r�clamer les conditions les plus �l�mentaires pour leur bonne formation universitaire. Le recours � la gr�ve, selon les �tudiants �est l�unique moyen de sensibiliser les consciences et, � terme, satisfaire nos exigences �, � savoir le recrutement de tout l�effectif p�dagogique n�cessaire pour assurer l�int�gralit� des modules (cours, T.D, T.P) suivant le programme minist�riel, la disponibilit� des infrastructures (salles, amphith��tres, ateliers) garantissant l�accueil d�cent de toutes les promotions d�architecture, le retard cumul� de 2 mois incombant aux responsables, soit int�gralement rattrap� suivant les modalit�s concert�es entre d�l�gu�s des �tudiants, un suivi strict et continu de la part des responsables vis-�-vis des enseignements dispens�s et l��tat d�avancement des cours ainsi que la possibilit� de dialogue avec les responsables. Kamel Gaci TIPASA La police c�l�bre la Journ�e mondiale de d�fense et de promotion des droits de l�enfant La police de Tipasa c�l�brait hier la Journ�e mondiale de d�fense et de promotion des droits de l�enfant qui co�ncide avec le 20 novembre de chaque ann�e. Selon la cellule de communication de la police, cet �v�nement est organis� conjointement avec la Direction de l�action sociale, les Scouts musulmans, les associations caritatives et la Radio de Tipasa. Au menu de cette journ�e qui s�est d�roul�e au complexe omnisports de Tipasa, une conf�rence sur les attributions et pr�rogatives de chacun dans le cadre de la protection de l'enfance et les droits de l'enfant en Alg�rie, suivie par une exposition portant sur les activit�s culturelles des enfants. Cependant, il convient de noter que c�est l�exposition des donn�es statistiques pr�sent�es par la brigade de la police sp�cialis�e des mineurs dans les d�lits, crimes, fugues de mineurs, violence contre les mineurs, d�tournement et viols de mineurs qui aura le plus retenu l�attention, tant le bilan de ses activit�s est �loquent. En effet, au cours de l�ann�e 2011, 107 mineurs en situation de danger physique, moral ou en d�tresse ont �t� pris en charge, dont 91 ont �t� remis � leurs familles, 9 ont �t� transf�r�s vers le Centre de r��ducation de M�d�a, 3 ont �t� plac�s dans des Centres sp�cialis�s et 4 autres dans des Maisons de protection de l�enfance. Toujours au cours de l�ann�e 2011, il a �t� recens� 157 mineurs victimes de vol, d�agression, de violence, de menaces, de d�tournement et autres faits. Au cours de cette m�me ann�e 2011, il a �t�, en outre, enregistr� 39 d�lits portant sur des vols, effractions de v�hicules ou d�appartements, vols de portable, blessures et coups volontaires, port d�armes blanches, o� sont impliqu�s 192 mineurs dont deux filles. La brigade de la police sp�cialis�e dans les affaires des mineurs a, en outre, expos� le bilan de l�ann�e 2012, qui fait �tat de 92 mineurs en situation de dangers moral, physique ou en d�tresse dont 81 ont �t� remis � leurs familles et 11 plac�s dans des centres sp�cialis�s charg�s de la protection de l�enfance. Au cours de l�ann�e 2012, 99 mineurs ont �t� victimes de violence, de vol, de d�tournement et autres d�lits licencieux. Pour la m�me p�riode 2012, 80 d�lits furent enregistr�s qui portent sur des vols, violence, port d�armes blanches, agressions et autres voies de faits. Ces d�lits ont concern� 122 mineurs dont 2 filles. Malgr� ce tableau noirci par des crimes, d�lits et voies de faits, dont se sont rendus coupables des mineurs, cette c�r�monie fut quand m�me �gay�e par une repr�sentation th��trale enfantine, suivie au cours de la soir�e par une autre exposition enfantine de dessins agr�ment�s par des couleurs attrayantes. La Direction de l�action sociale a �t� aussi de la partie en organisant une projection-vid�o sur les droits de l�enfant. Dans le cadre de cette c�r�monie, il a �t� �voqu� la Convention internationale des droits de l'enfant qui est un texte de 54 articles, adopt�e par les Nations unies le 20 novembre 1989. Cette convention stipule en substance, qu'�un enfant n'est pas seulement un �tre fragile qu'il faut prot�ger mais que c'est une personne qui a le droit d'�tre �duqu�e, soign�e, et prot�g�e, quel que soit l'endroit du monde o� il est n�. Et aussi qu'il a le droit de s'amuser, d'apprendre et de s'exprimer.� En fin de soir�e, ce fut au tour des Scouts de pr�senter des sketchs et des chants patriotiques. Larbi Houari BLIDA : ILS ACCUSENT CERTAINS SG D'APC DE PARTIALIT� Des membres de la Commission de surveillance des �lections se plaignent En marge de la journ�e de sensibilisation sur le r�le et le travail des commissions de surveillance, organis�e, lundi dernier, � la salle des conf�rences de la wilaya de Blida, des membres de la Commission de surveillance des �lections du 29 novembre prochain se sont plaints de � la partialit� de certains secr�taires g�n�raux des APC de la wilaya de Blida �. Ces membres parlent, en effet, d�entraves pratiqu�es par des SG pour rendre difficile la t�che des commissions de surveillance surtout que lors des �lections l�gislatives, disent-ils, ces pratiques �taient l�gion. Ainsi, affirment-ils, certains SG battent carr�ment campagne pour des partis lors des meetings alors qu�il leur est exig� d��tre impartiaux et l�gaux. Et c�est pour cette raison que ces membres refusent que de telles exp�riences se renouvellent pour cette �ch�ance, citant le cas des �lections de mai dernier o� il leur a �t� refus� d�assister au d�pouillement du scrutin, chose qui va � l�encontre, soutiennent-ils, de l�article 150 de la loi sur les �lections. Par ailleurs, ils se demandent pourquoi l�on refuse de leur remettre les listes des �lecteurs afin qu�ils puissent faire appel lorsqu�il s�agit de noms suspects. Enfin, le pr�sident de la Commission de surveillance de la wilaya de Blida a demand� � tous les membres des commissions communales de dresser des rapports au cas o� il est constat� des d�passements. M. B. INTEMP�RIES 15 maisons inond�es et plusieurs personnes ont pass� la nuit dehors Les derni�res pluies qui se sont abattues sur Blida et ses environs ont oblig� certains citoyens � passer la nuit dehors par peur d��tre inond�s, surtout que 15 maisons ont �t� totalement noy�es notamment dans les localit�s de Guerouaou, Oued El Alleug, Mouza�a et Hai Driouche. Les �l�ments de la Protection civile des diff�rentes unit�s de la wilaya de Blida ont d� intervenir plusieurs fois pour �vacuer les eaux et sauver les citoyens des submersions de leurs maisons. Par ailleurs, ils ont utilis� des moyens tr�s modernes et tr�s sophistiqu�s pour pomper l�eau. C�est dire qu�� chaque fois que la pluie tombe, des citoyens de la wilaya de Blida s�alarment et vivent dans l�angoisse car ils connaissent d�avance les cons�quences des intemp�ries.