Danger n La conduite sans permis devient de plus en plus courante parmi nos adolescents, inconscients des dangers que cela peut provoquer. L'inconscience, l'innocence et l'irresponsabilité étant le propre de l'enfance, nos enfants s'adonnent à des «jeux» de plus en plus dangereux. Un des passe-temps préférés de nos adolescents est la conduite sans permis de conduire. Il est vrai que pour un mineur qui n'aspire qu'à reproduire les gestes des «grands», cette activité est grisante mais les conséquences peuvent être dramatiques. Ceci a été confirmé hier par M Hatatache, président de la chambre des mineurs à la cour d'Alger, en marge d'une conférence sur les droits de l'enfant et la législation algérienne. Ce dernier atteste que ce délit «est devenu un phénomène» chez les mineurs. Ceux-ci causent des accidents graves semant ainsi mort et handicap à vie sur des routes déjà pas très sûres. Mais à qui la faute ? Le responsable lance un appel aux parents pour prendre leurs responsabilités et à redoubler de vigilance. Par ailleurs, M Hatatache affirme que chaque semaine une moyenne de 5 affaires concernant des mineurs sont examinées par la cour d'Alger. Ces affaires concernent le plus souvent le vol, le recours à la violence, les délits immoraux, la consommation d'alcool et de drogue. Abordant les peines encourues par les mineurs selon la législation algérienne le président de la chambre des mineurs explique que l'enfants de moins de 13 ans ne peut faire l'objet de détention. Quand il atteint l'âge de 15-16 ans, les peines prononcées sont commuées de moitié. Pour mieux illustrer ses propos, le responsable donne l'exemple d'un homicide, un adulte «s'expose en cas d'assassinat à la peine capitale ou à la réclusion criminelle, contrairement au mineur qui encoure dans pareil cas une peine maximale de dix ans d'emprisonnement». Revenant sur la législation, l'orateur atteste que «la législation algérienne garantit le droit de l'enfant algérien à la vie avant même qu'il n'ait vu le jour et lui assure le droit à à l'enseignement et à une vie digne». Et de poursuivre : «la loi assure même au fœtus le droit à la vie et réprime tout acte d'interruption volontaire de la grossesse», expliquant que conformément aux articles 304 à 313 du code pénal, des peines de 5 à 20 ans d'emprisonnement sont requises contre toute personne qui aiderait ou orienterait une femme pour avorter. Notons que d'après M Hatatache le tiers (30%)de la population algérienne est constitué d'enfants ce qui représente un nombre de 9 600 000 enfants.