Un hommage posthume a �t� rendu jeudi soir au Centre culturel alg�rien dans la capitale fran�aise au journaliste et �crivain talentueux que fut Tahar Djaout, assassin� en 1993 par la horde terroriste. Articul� autour de la projection du documentaire d�Abderrezak Larbi-Cherif Tahar Djaout, un po�te peut-il mourir ? dans sa version en langue fran�aise et d�une rencontre- d�bat r�unissant des amis et proches de l��crivain, cet hommage a permis aux invit�s de revenir sur son parcours journalistique et l�intellectuel, soulignant la force qui se d�gageait de son �uvre. A travers le documentaire, d'une dur�e de 52 minutes, Abderrezak Larbi-Cherif, narre la vie, l��uvre et l�engagement de cet homme universel. Il raconte �galement l�Alg�rie et la violence qu'elle a connue durant les ann�es de terrorisme et qui a cibl� de nombreux intellectuels et journalistes. Le r�alisateur a estim� qu�il est difficile de raconter l�histoire de cet homme, son parcours et aussi son �uvre, relevant qu�il fut un homme � diff�rentes facettes journaliste, po�te, �crivain et qu�il n�est pas �vident de r�sumer la vie d�une personnalit� d�une telle envergure en 52 minutes. Lors du d�bat, des journalistes et amis du d�funt ont �voqu� les circonstances qui leur ont permis de se rapprocher de cet auteur de renomm�e internationale et lou� les m�rites de cet �crivain qui fut �un m�lange de douceur et de fermet� et une force qu�il manifestait � travers ses id�es�. �Il avait le sens de l�histoire et cet homme qui fut un po�te, demeure encore vivant � travers sa po�sie�, a soulign� son �diteur Louis Gardel des �ditions du Seuil. Le directeur du journal Libert�,Abrous Outoudert, ami du d�funt, a �voqu� l�int�r�t d�organiser vingt ans apr�s sa mort un colloque international � Alger pour faire conna�tre davantage cet auteur aupr�s des lecteurs. Il a indiqu� qu�� ce jour, au niveau universitaire, quarante-huit travaux sont recens�s, entre licences, magist�res et doctorats qui sont �labor�s sur les �uvre de Tahar Djaout, ce qui d�note, a-t-il dit, la richesse de son �uvre qui continue � inspirer de nombreux chercheurs et universitaires alg�riens. �Cet homme d�exception, a-t-il ajout�, �tait un humaniste, et d�s qu�on conna�t Tahar Djaout, on ne peut plus se s�parer de lui�, ajoutant que beaucoup de co�ncidences les ont r�unis pour devenir des amis. Le 26 mai 1993, Tahar Djaout, est victime d�un attentat sur le parking de sa cit� les 600-Logements, � Ba�nem (Alger). Il d�c�de apr�s une semaine de coma. Il fut le premier d'une liste de 70 journalistes alg�riens assassin�s au d�but des ann�es 1990. A 39 ans, il avait d�j� publi� cinq romans, dont quatre aux �ditions du seuil. En 1991, il obtient en France le prix M�diterran�e pour son roman Les vigiles.