Pr�s de 7 422 femmes ont subi des actes de violence durant les dix premiers mois de l�ann�e en cours. 1 786 d�entre elles ont �t� violent�es par leurs �poux et 99,14 % ont poursuivi leurs auteurs en justice. C�est ce qu�ont r�v�l�, hier, les services de la S�ret� nationale. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les femmes �g�es entre 26 et 35 ans sont les plus touch�es par ces violences dont la majorit� se produisent en milieu familial. Les services de la gendarmerie, de leur c�t�, ont recens� pr�s de 293 filles ayant �t� kidnapp�es durant la p�riode allant du 1er janvier au 31 octobre derniers. Durant la m�me p�riode, 231 filles de moins de 18 ans ont �t� victimes de viol et d�atteinte � la pudeur. Le rapport des services de la S�ret� nationale pr�sent�, hier, � l�occasion d�une journ�e d��tude organis�e dans le cadre de la c�l�bration de la Journ�e internationale de lutte contre la violence contre les femmes c�l�br�e sous le th�me �tous unis pour mettre fin � la violence � l��gard des femmes�, d�montre que sur les 7 422 femmes violent�es, 4 116 sont des femmes mari�es, 1 913 sont c�libataires et 780 sont divorc�es et 3 122 des actes d�agression physique ou sexuel sont produits au domicile familial. Selon le m�me rapport, les villes les plus touch�es sont Alger, Oran et Guelma. Cependant, en l�absence de d�p�t de plainte syst�matique, ces chiffres, soulignent les services de la S�ret� nationale, ne refl�tent pas la r�alit�. Par pudeur ou par peur, la majorit� des femmes victimes de violences ne signalent pas leurs agresseurs. La repr�sentante du minist�re de la Justice, pr�cise que les violences contre les femmes ne se sont pas des d�lits qui n�cessitent un d�p�t de plainte syst�matique. L�intervenante a indiqu� que 38 320 affaires de violences contre les femmes ont �t� trait�es par la justice en 2010. Les auteurs de ces crimes ne sont pas souvent identifi�s. La solution ? L�intervenante appelle les m�decins � signaler syst�matiquement les victimes lorsqu�elles se pr�sentent dans les services de sant�. Par ailleurs, Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarit� nationale et de la Famille, qui intervenait lors de cette journ�e de sensibilisation, estime que certaines formes de violences, assassinats, viols, kidnappings, ont nettement recul� en Alg�rie. Cependant, souligne-t-elle, le probl�me auquel il faut faire face est celui du harc�lement moral, en particulier, dans le milieu professionnel. Bendjaballah estime que l�acc�s des femmes aux postes de d�cisions permettra de diminuer ce ph�nom�ne, et appelle les femmes � se structurer en int�grant massivement les organisations syndicales et le mouvement associatif. �C�est une forme de protection �, selon la premi�re responsable du secteur de la Solidarit�.