Hier en d�but d�apr�s-midi, l�op�ration d�clench�e par les forces de l�Arm�e nationale populaire (ANP) contre un important groupe d�Aqmi au niveau du village de Bourzaz�ne, commune de Keddara, au sud-ouest de la ville de Boumerd�s, se poursuivait toujours. Selon nos informations, le commandement local de l�ANP a d�p�ch� sur les lieux un commando sp�cialis� dans le combat rapproch� dans les maquis. Par ailleurs, nos sources originaires de Keddara font �tat de l��limination dans la nuit de mardi � apr�s la sortie du communiqu� du minist�re de la D�fense nationale (MDN) � de deux autres terroristes. L�information n�a pas encore �t� confirm�e de mani�re formelle. Les m�mes sources indiquent, en outre, que d�autres terroristes du groupe, dont le nombre est estim� � 16 �l�ments, sont encercl�s par l�arm�e et qu�il leur sera difficile de s��chapper. A priori, tous les terroristes de ce groupe sont originaires de la ville de Boudouaou (ex-Alma), ou de la commune rurale de Keddara. Les corps de six des sept terroristes �limin�s ont �t� identifi�s. Il s�agit, d�apr�s nos informations, de Khaled Chenighti originaire de Boudouaou mont� au maquis en 1994 ; Rezki Iza, de la cit� 605 logements ; Rabah Bengerrad, de la cit� des Colonnes de la m�me agglom�ration ; Rachi Yazid, du village de Benmerzouga, commune de l�ex-Alma ; Ourihane Mohamed et un certain Bouhafs, originaires de deux villages de Keddara. Une chasse de longue haleine A priori, cette op�ration n�a pas �t� d�clench�e de mani�re intempestive, mais elle est le r�sultat d�un travail de recherche de fond qui a n�cessit� de la patience et des efforts pour r�colter des informations sur les mouvements des groupes terroristes de Boumerd�s. Les informations parvenues, ces derniers jours, aux officiers de l�ANP sur la pr�sence d�un important groupe arm� dans la p�riph�rie du village de Bourzaz�ne �taient en quelque sorte attendues. Explication. Tout aurait commenc� en r�alit� le lendemain de l�attentat (le 5 mai 2012) qui a vis� trois officiers sup�rieurs de l�ANP qui circulaient en civil � bord d�un v�hicule de tourisme. Ils �taient en inspection dans le pi�mont de Bouzegza. Une bombe artisanale a explos� au passage du v�hicule des officiers le long de la RN29 (Boudouaou- Bouira) pas loin justement de Bourzaz�ne. Pour rappel, deux colonels de l�ANP ont �t� tu�s et un commandant bless�. Au mois de septembre de la m�me ann�e et dans la m�me r�gion (est de Keddara), un groupe arm� a �t� accroch� par l�ANP. Six hommes arm�s ont �t� �limin�s. En r�alit�, l�un d�eux, originaire de la m�me r�gion, a �t� bless� puis captur� vivant. De plus, l�arm�e avait couvert cette op�ration d�un grand secret. Les informations r�colt�es aupr�s du terroriste captur� ont permis � l�ANP de r�ussir plusieurs op�rations contre les seriates activant dans les wilaya de Boumerd�s et Tizi-Ouzou. Ainsi, six terroristes ont �t� �limin�s dans la for�t de Mizrana et deux autres � A�n-El- Hamra, au nord de la commune de Bordj-M�na�el. Les renseignements donn�s par le terroriste captif ont �galement permis de recomposer le groupe qui �cumait le sud de Boudouaou. Pourquoi Bourzaz�ne ? Pourquoi ce village de Bourzaz�ne, accroch� au pi�mont de Bouzegza, est-il impliqu� dans ces tueries ? Pour rappel, les neuf terroristes, indiquent des citoyens de Keddara, ont �t� �limin�s non loin d�une maison familiale d�un terroriste abattu, il y a quelques mois par l�arm�e. Nous avons �t� tr�s surpris d�entendre l��vocation de ce village lors de cette op�ration. En effet, au lendemain de la temp�te de neige de l�hiver 2012, nous y avons pass� toute une journ�e avec une �quipe de la Kanagaz qui a �t� d�p�ch�e sur les lieux pour r�tablir les lignes �lectriques de haute tension. En d�pit du froid, de l�isolement, de la p�nurie de gaz et des produits alimentaires, il n�y avait aucune animosit� chez les villageois ni contre l�Etat ni contre ses institutions s�curitaires comprises. Bien au contraire, malgr� le froid glacial qui y r�gnait � l��poque, ces modestes villageois avaient organis� une touiza (volontariat) durant plusieurs jours pour aider les agents de l�entreprise Kanagaz � remettre les �quipements �lectriques en place. Au d�jeuner, ils avaient offert du couscous � tous. A l��poque nous n�avions pas manqu� de poser des questions sur la situation s�curitaire qui pr�valait dans cette localit� montagneuse. Les r�ponses du pr�sident du comit� de village �taient rassurantes. Alors l�enr�lement de quelques jeunes de la localit� par Aqmi explique-t-il ce qui semble �tre une d�rive ?