Apr�s de vives r�actions jeudi, les capitales occidentales ont quelque peu r�vis� leurs positions � l�exception de Tokyo. Londres et Washington ont condamn� l�attaque terroriste tout en regrettant le �peu d�informations� fournies par Alger. La France s�abstient de tout reproche. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Nette �volution dans les positions des pays ayant des ressortissants parmi les otages � In Am�nas. Londres et Washington, qui avaient �t� les premiers � critiquer Alger, l�accusant de ne les avoir pas tenus inform�s avant de donner l�assaut, ont fini par condamner l�attaque. Seules constantes : la col�re japonaise et la compr�hension des Fran�ais. La Grande-Bretagne qui avait �t� la premi�re � �mettre des critiques a, finalement, par la voix de son chef de la diplomatie, fermement condamn� l�attaque terroriste. William Hague a depuis Londres fait savoir que son pays condamnait �fermement l'acte d�lib�r� de terrorisme perp�tr� contre les travailleurs en Alg�rie dont la responsabilit� incombe enti�rement aux terroristes �. La veille, c�est un tout autre discours qui �tait tenu. Le Premier ministre britannique David Cameron disait regretter de n'avoir pas �t� pr�venu de l'op�ration militaire contre le site gazier faisant part de sa volont� de voir �un r�glement de la situation aussi pacifique que possible �. Il avait �galement fait �tat de l��offre� britannique en mati�re d�assistance. Une offre d�clin�e par Alger. Et c�est justement depuis Londres que le secr�taire d'Etat am�ricain � la D�fense a adress� une mise en garde aux groupes terroristes. Leon Panetta, en tourn�e europ�enne, a affirm� que �quelles que soient les motivations des preneurs d'otages, il n'y a aucune justification au fait de kidnapper et de tuer des innocents. Les terroristes doivent savoir qu'ils ne trouveront aucun sanctuaire, aucun refuge. Ni en Alg�rie, ni en Afrique du Nord, nulle part�. Un soutien tout juste voil� � l�op�ration antiterroriste men�e par l�arm�e alg�rienne. La veille, Washington qui �tait rest�e prudente faisait part de son inqui�tude face au peu d�informations fournies par Alger sans vraiment formuler de critiques si ce n�est que l�administration am�ricaine dit avoir souhait� �tre inform�e avant l�assaut. �Nous sommes �videmment inquiets au sujet des informations sur des pertes en vies humaines lors de cette op�ration. Nous essayons d'obtenir des �claircissements de la part du gouvernement alg�rien�, expliquait jeudi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. A Paris, le ton �tait tout autre et il a �t� donn� par Fran�ois Hollande qui, d�s la premi�re prise de parole au sujet de l�attaque terroriste, affirmait faire �toute confiance aux autorit�s alg�riennes�. Une position confirm�e par le ministre de l�Int�rieur qui d�clarait hier que �quand on est confront� au terrorisme, quand on le combat ensemble, j'invite � la prudence sur les critiques, parce que ce sont des Alg�riens qui sont concern�s, avec �videmment les Occidentaux, mais ce sont d'abord les Alg�riens, qui ont connu des dizaines de milliers de morts pendant les ann�es noires�. Seul pays � ne pas d�col�rer, le Japon. L'ambassadeur d'Alg�rie � Tokyo a �t� convoqu� hier au minist�re japonais des Affaires �trang�res � propos de l�issue de l�assaut o� au moins un ressortissant japonais a perdu la vie. Apr�s l'assaut lanc� jeudi par l'arm�e alg�rienne, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a appel� depuis Bangkok son homologue alg�rien Abdelmalek Sellal pour protester et lui demander l'arr�t imm�diat de cette action. Hier, la diplomatie alg�rienne semblait reprendre l�initiative. Le ministre des Affaires �trang�res s�est, en effet, entretenu avec les repr�sentants diplomatiques des pays concern�s.