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HAMA AG SID AHMED, PORTE-PAROLE DU PR�SIDENT DU CONSEIL DU MNLA :
�Nous restons pleinement engag�s � lutter contre les groupes terroristes�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 01 - 2013


Entretien r�alis� par Tarek Hafid
Le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad a engag� un processus de red�ploiement de ses unit�s combattantes dans les territoires du Nord-Mali. Dans cet entretien, le porte-parole de Bilal Ag Ach�rif, actuel pr�sident du Conseil transitoire de l'Azawad, r�it�re la volont� de cette organisation politique � lutter contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed estime que les populations civiles des territoires du Nord pourraient, � l�avenir, �tre victimes d�exactions commises par les troupes maliennes et celles de la C�d�ao.
Le Soir d�Alg�rie: Vous �tiez r�cemment dans les territoires du Nord, quelle est actuellement la situation dans la r�gion de l�Azawad ?
Hama Ag Sid Ahmed : La situation est difficile sur le terrain. Dans la r�gion de Gao et Tombouctou, les populations civiles vivaient sous la peur des groupes terroristes. Depuis le d�clenchement des op�rations militaires, ces m�mes populations ont peur des repr�sailles des soldats maliens et des arm�es de la C�d�ao. Les communaut�s ont �galement peur des frappes a�riennes mal cibl�es. Plus au nord, dans la r�gion de Kidal, la situation est plus calme. Mais nous constatons un d�placement de populations vers la fronti�re alg�rienne. La peur de repr�sailles de la part de militaires qui connaissent mal la r�gion est r�elle. J�annonce officiellement que nous allons suivre de tr�s pr�s tous les militaires qui commettront des exactions et que nous n�h�siterons pas � poursuivre devant les juridictions internationales. Ce n�est pas tout, nous devons �galement faire face � une probl�matique sur les plans alimentaire et sanitaire. Nous aurions souhait� qu�il y ait un corridor humanitaire qui soit ouvert pour g�rer cette situation. Il n�y a pas d�organisations humanitaires qui s�impliquent sur le terrain alors que nous voyons qu�elles sont tr�s nombreuses dans des r�gions o� le risque s�curitaire est identique, voire m�me plus important. Le MNLA est pr�t � assister les ONG qui d�cident de venir dans la r�gion. Aujourd�hui, de nombreuses familles ne parviennent plus � se nourrir et � se soigner. Et cela risque de s�aggraver dans les prochaines semaines.
Le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad a r�cemment tenu son second congr�s ordinaire � Tinzawatane, � la fronti�re avec l�Alg�rie. Quelles ont �t� les principales r�solutions adopt�es par ce congr�s ?
Il �tait important que tous les membres actifs du MNLA puissent se rencontrer pour faire le bilan des actions et �v�nements de ces six derniers mois. Nous sommes parvenus � la conclusion qu�il fallait imp�rativement restructurer les organes politiques et les unit�s militaires. Militairement, le MNLA n��tait plus r�ellement pr�sent sur le terrain et il r�gnait une sorte de cacophonie au niveau politique. Il fallait tr�s vite en finir avec tout �a. La situation s�est aggrav�e, nous devions changer de strat�gie pour reprendre le contr�le de la situation. Sur le plan militaire, il a �t� d�cid� de cr�er trois grandes unit�s de combat ainsi qu�une unit� d�appui qui sera charg�e de la s�curit� int�rieure et de la lutte contre toute forme de trafics, notamment celui des stup�fiants. Les trois unit�s combattantes portent les noms des chahids Ag Bahanga, Fihroun et Ag Al Bashir. Des dispositions ont �t� prises pour assurer leur �quipement et leur financement.
Dans ses r�solutions finales, pour quelles raisons le congr�s du MNLA ne s�est-il pas prononc� sur l�op�ration militaire engag�e par l�arm�e fran�aise ?
Effectivement. Je rappelle que notre congr�s s�est d�roul� du 8 au 10 janvier et que l�intervention militaire fran�aise a d�but� tout de suite apr�s. Et il faut dire qu�elle s�est d�roul�e dans la pr�cipitation car il n��tait pas question pour la France d�intervenir aussi vite. Le MNLA a toujours �t� pour des frappes cibl�es contre les groupes terroristes pr�sents au Nord-Mali, � condition, bien s�r, qu�elles ne touchent pas les populations civiles. Pour l�heure, notre position n�a pas chang� : nous restons pleinement engag�s � lutter contre les groupes terroristes. En fait, ce sont les m�mes groupes terroristes qui ont conduit � une intervention militaire �trang�re au Mali, ce n�est certainement pas le MNLA, comme certains ont tent� de le faire entendre. Actuellement, nous suivons de tr�s pr�s la situation militaire sur le terrain pour r�agir. Nous verrons dans les jours ou les semaines qui viennent quelle forme prendra notre action.
Votre d�cision prendra forme � mesure que les forces fran�aises et de la C�d�ao remonteront vers le nord�
Bilal Ag Ach�rif, le pr�sident du Conseil transitoire de l'Azawad, avait fait une d�claration dans laquelle il expliquait tr�s clairement que le MNLA ne s�allierait pas � la C�d�ao. Nous estimons que ces forces, pilot�es par l�arm�e malienne, ne connaissent pas la r�gion et elles risquent fort de s�engager dans une guerre contre la �peau blanche�. Cela risque de devenir tr�s dangereux. Ces forces arm�es ne feront aucune distinction entre les populations civiles et les groupes terroristes. Paradoxalement, nous savons que les militaires maliens connaissent parfaitement les positions exactes des organisations terroristes pour avoir �travaill� avec elles du temps d�Amadou Toumani Tour� pour assurer le transfert de la drogue. Les connexions entre certains officiers maliens et les chefs d�Aqmi et du Mujao sont connues et existent toujours. Voil� pourquoi nous privil�gions les frappes a�riennes cibl�es au d�ploiement de troupes dans l�Azawad. Avez-vous transmis ce message aux autorit�s fran�aises Ce sont elles qui conduisent r�ellement les op�rations sur le terrain�
Les forces fran�aises sont actuellement � Douanza, au-del� du fleuve Niger. Donc, elles n�ont pas encore atteint Gao et Tombouctou. Nous suivons avec int�r�t les op�rations sur le terrain. Je pense que nous aurons �galement � nous concerter avec les autorit�s fran�aises.
Des discussions �taient pr�vues ces derniers jours Ouagadougou entre le MNLA et les autorit�s. Que ressort-il de cette rencontre ?
Le MNLA a d�sign� une d�l�gation pour prendre part � cette rencontre pr�vue les 21 et 22 janvier � Ouagadougou. Cette initiative a �t� appuy�e par le second congr�s ordinaire. En fait, semble que le contexte ait �t� mal choisi, les repr�sentants des autorit�s de Bamako n��tant pas r�ellement engag�s � vouloir se r�unir avec les repr�sentants de l�Azawad. Nous constatons qu�ils tra�nent les pieds. Ils comptent peut-�tre sur une r�cup�ration des territoires du Nord au terme de l�op�ration militaire fran�aise. Pour notre part, nous restons r�alistes : aujourd�hui encore, il n�y a pas un pouvoir politique l�gitime � Bamako.
Le MNLA et Ansar Dine avaient sign� un accord pour engager un dialogue avec les autorit�s maliennes et pour lutter activement contre le terrorisme. Pourquoi Ansar Dine ont-ils finalement rejet� les termes de cet accord pour s�engager aux c�t�s d�Aqmi et du Mujao ?
Il faut avant tout pr�ciser que cet accord ne s�est jamais r�ellement mat�rialis�. La raison de ce revirement est tr�s simple : Ansar Dine ne voulait pas aller dans le bon sens. Il faut dire que certains responsables de cette organisation sont extr�mistes pour lesquels il n��tait pas question d�avoir un territoire ou un espace bien d�finis. Ils partagent les m�mes objectifs qu�Aqmi et le Mujao, c�est-�-dire prendre la totalit� du territoire malien.
Les parties qui ont fait confiance � Ansar Dine, notamment notamment le MNLA et le gouvernement alg�rien, se sont engag�es dans une impasse et ont perdu beaucoup de temps�
J�estime qu�il y avait une v�ritable volont� de r�cup�rer, au sein d�Ansar Dine, des personnes encore fiables. Des personnes ressources avec qui il �tait possible de discuter pour asseoir un projet politique loin de tout extr�misme. Mais avec le temps, il est apparu que parmi les leaders, certains n��taient plus r�cup�rables.
L�objectif a-t-il �t� atteint avec cette scission au sein d�Ansar Dine ?
Les �personnes ressources� se sont-elles finalement d�marqu�es des leaders extr�mistes ? Il me semble que c�est une bonne initiative. Ceux qui n�adh�raient pas � l�id�ologie d�Ansar Dine, qui, faut-il le pr�ciser, est devenue identique � celle des autres groupes terroristes, ont r�ussi � cr�er leur propre organisation. Dans leur communiqu�, ils annoncent clairement leur volont� de combattre ces groupes terroristes. Nous verrons par les actes ce qui se produira sur le terrain dans les jours qui viennent.
Le MNLA est-il en contact avec le Mouvement islamique pour l�Azawad ?
Il y a des contacts. La d�cision de scission est le fruit d�un long processus.
Peut-on consid�rer aujourd�hui qu�Ansar Dine est affaibli ?
Ce groupe avait une assise locale, compos�e essentiellement de Touareg de la r�gion de Kidal. Aujourd�hui, ce sont les notables de cette r�gion qui sont sortis d�Ansar Dine. Le secr�taire g�n�ral du Mouvement islamique pour l�Azawad n�est autre que Alghabass Ag Intalla, ancien d�put� de Kidal. Il �tait, aux c�t�s d�autres responsables locaux, le garant de l�gitimit� d�Ansar Dine aux yeux des populations de la r�gion. Ce groupe a finalement �t� vid� de sa substance.


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