De l'encre coule et des voix clament. Les Fran�ais ont mis la main � la p�te. Ceux qui sont au champ du bl� et au comptoir du boulanger pr�nent le dialogue. Mais ils devraient savoir, car c'est facile � assimiler, que celui qui a faim cherche du pain, non pas les ingr�dients de la recette du boulanger ; autrement dit, les Maliens veulent des actes, pas des paroles. L'aviation fran�aise a enray� l'avanc�e des islamistes vers le Sud, c'est d�j� pas mal, mais apparemment, les op�rations militaires a�riennes se propagent au Nord, en attendant les forces de la C�deao qui vont intervenir sur le terrain en vue de lib�rer le Nord Mali de la m�choire islamiste. Ce qui va engendrer un affolement et une grande panique dans la fourmili�re islamiste. Certains sont inquiets des r�percussions �conomiques � fond�es sur la rente p�troli�re � qu'entra�nera l'intervention fran�aise au Mali, mais franchement, ce n'est pas le moment de discuter �conomie, des vies sont condamn�es � p�rir. Comme dit l'adage : la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. Vraiment facile de parler quand on n'est que spectateur, qu'on n'est pas embarqu� sur le navire (en proie au naufrage), ballott� par l'effervescence des vagues int�gristes ; il fallait �tre touch� par la terreur cauchemardesque qui r�gne au Nord Mali, et apr�s et seulement apr�s, on pourra parlementer. A mon avis, aucun Malien n'a dit halte � l'intervention fran�aise, au contraire, elle est salu�e par la population. Et � mon avis, les Maliens s'en fichent des intentions �conomiques. Pour le pauvre, la situation est toujours la m�me : celui qui n'a rien ne perd rien. On peut vivre heureux m�me pauvre dans la s�curit�, mais on ne peut gu�re y vivre heureux, m�me riche, quand l'ins�curit� tr�ne� �Le savoir c'est la vie, l'ignorance c'est la mort�, disait le philosophe Kant.