Le chef des auteurs du coup d'Etat militaire, du 22 mars dernier, au Mali, a assuré être en phase avec les autorités politiques de transition, réfutant toute divergence sur la demande faite par Bamako à l'Afrique de l'Ouest pour reconquérir le nord du pays, sous contrôle d'islamistes armés. «Je tiens à préciser que le président par intérim, le professeur Dioncounda Traoré, le Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra, et ma propre personne sommes en phase», a dit le capitaine Amadou Haya Sanogo, dans une déclaration diffusée lundi soir par la télévision publique malienne ORTM. «Nous nous consultons, nous nous voyons fréquemment et nous échangeons nos avis sur les grandes décisions concernant la vie de la nation», a ajouté le capitaine Sanogo. Dans une lettre, datée du 1er septembre, adressée à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le président Dioncounda Traoré a sollicité l'aide de cette organisation, notamment au plan logistique, pour recouvrer le nord du Mali, en indiquant qu'il ne souhaitait pas le déploiement de forces militaires combattantes étrangères. Bamako avait tardé à communiquer sur cette demande, révélée le 4 septembre par un diplomate français, laissant la place à diverses rumeurs et interprétations y compris celle d'une requête de troupes étrangères pour sécuriser les institutions de transition d'autant que depuis plusieurs semaines, l'Afrique de l'Ouest se dit disposée à envoyer une force de quelque 3300 hommes au Mali pour l'aider à recouvrer ses zones occupées. Dans cette requête, (à) aucun instant, il n'est question de troupes pour sécuriser les institutions en République du Mali, a affirmé le capitaine Sanogo, rappelant que dans un passé récent, Dioncounda Traoré a exprimé sa confiance en l'armée malienne pour cette mission, une confiance toujours de mise. En revanche, a-t-il souligné, M. Traoré a demandé du matériel technique (....) pour aider les forces armées et de sécurité au Mali dans la réalisation de cette tâche. Quant à la phase de recouvrement de l'intégrité du territoire, il a, certes, demandé des unités et du matériel, c'est-à-dire la logistique qui doit suivre, mais là aussi, cela se fera quand les forces armées maliennes se sentiront dans le besoin de se faire aider par des frères voisins, a-t-il poursuivi. Selon lui, les modalités de cette éventuelle aide régionale seront définies par les services techniques maliens au niveau (des) forces armées et de sécurité en concertation avec les autres acteurs extérieurs concernés pour permettre à l'armée malienne d'accomplir sa mission.