Comme lorsqu�il �tait � la barre technique des El�phants de la C�te d�Ivoire, o� il a �t� limog� juste apr�s l��limination en quarts de finale de la CAN-2010 face � l�Alg�rie, malgr� le fait qu�il eut formul� le v�u de poursuivre l�aventure avec la C�te d�Ivoire, Vahid Halilhodzic semble d�termin� � �prendre sa revanche� sur le sort. Sa d�cision de se d�faire des charges techniques des Verts, au lendemain de la d�faite contre la Tunisie, ne semble plus d�actualit�. L��limination pr�matur�e de l�EN alg�rienne est un coup dur pour le football alg�rien et son patron, Mohamed Raouraoua. Ce dernier, qui cible un troisi�me mandat � la pr�sidence de la FAF (2013-2017), voit un de ses projets sportifs s��crouler. L�EN, qui a multipli� les d�sillusions et les �checs sous ses deux premiers mandats (�limination au 1er tour en 2002 et en 2013, absence aux CAN 2006 et 2012) constitue, en effet, le cheval de bataille du membre du CE de la CAF et de la Fifa. Celui-ci, dans sa qu�te de s�offrir les meilleurs r�sultats possibles aux s�lections nationales, notamment l�EN A, a consomm� nombre d�entra�neurs locaux et �trangers (Leekens, Waseige, Cavalli, Madjer, Fergani, Sa�dane et Benchikha). Et de bons r�sultats, les Verts n�en ont obtenu qu�un quart de finale (CAN-2004) puis une demifinale (CAN-2010) gr�ce � Rabah Sa�dane, auteur �galement de la m�morable qualification au Mondial- 2010. Tr�s maigre bilan, faut-il en convenir, pour un �projet� qui a englouti beaucoup de moyens financiers, mat�riels et humains. La mobilisation des moyens de l�Etat et des sponsors aura finalement d�bouch� sur une maigrelette r�colte. Les encouragements des responsables publics, du chef de l�Etat en particulier, n�auront pas, non plus, suffi pour �viter l��limination pr�matur�e de l�EN lors de cette CAN-2013 dont l�Alg�rie avait officieusement r�clam� l�organisation apr�s l��clatement de la guerre en Libye. Int�r�ts communs� Pourtant, contrairement aux pr�c�dents �checs, la FAF et son pr�sident ne s�empressent pas de remettre en question la p�rennit� du staff technique. Recrut� en juillet 2011, Halilhodzic qualifi� de �grosse pointure� par ses nouveaux employeurs, continuera � b�n�ficier du soutien de Mohamed Raouraoua. Ce dernier a mis fin � toutes les sp�culations lors de sa conf�rence de presse tenue au CTN de Sidi Moussa, le 3 janvier dernier. �Halilhodzic restera le s�lectionneur de l�EN jusqu�� la fin de son contrat. Il n�a pas non plus le droit de rompre � sa convenance ce contrat de travail. Nous sommes satisfaits par ses �tats de service et nous ferons tout pour qu�il poursuive sa mission jusqu�au bout de son contrat�, avait-il affirm� en insistant sur le fait que �les r�sultats de la CAN-2013, o� l�Alg�rie visera le carr� d�as, ne remettront rien en question�. Cette �pr�cision� de Raouraoua faisait suite � des d�clarations de Halilhodzic lui-m�me faites � des journaux fran�ais laissant entendre que l�ex-driver de Lille et du PS-G, sollicit� par les clubs de Ligue 1 et des s�lections dans le Golfe (Qatar, notamment), avait l�intention de quitter ses fonctions � la barre technique des Verts. Pas plus loin qu�au lendemain de la d�faite face aux Aigles de Carthage, mardi pass�, le Bosnien confiait � l�un de ses collaborateurs son �d�go�t� et renouvelait ses envies de d�part. Mais, il semble bien que cette �ventualit� soit contenue, du moins momentan�ment, par la mise au point de Raouraoua mais aussi l�ent�tement du Franco-bosnien � ne pas quitter le navire en naufrage. Si Halilhodzic quitte la barre technique des Verts, il le fera en fanfare, par exemple une qualification au Mondial-2014. C�est d�ailleurs cette �ch�ance qui semble �contenir� la sourde col�re de Mohamed Raouraoua, exasp�r� par cet �ni�me �chec mais qui veut entamer son troisi�me mandat par une qualification � la prochaine Coupe du monde. Comme la suite des �liminatoires africaines aura lieu d�s mars prochain, il lui �tait impossible de tirer le tapis sous les pieds de Halilhodzic, lui-m�me ardemment int�ress� par un tel challenge. Ceci sans oublier qu�un limogeage de Halilhodzic entra�nerait des frais inutiles : la F�d�ration alg�rienne devant assurer le paiement de tous les salaires, dommages et int�r�ts compris, au Bosnien jusqu�� la fin de son contrat en juin 2014. En d�finitive, cette �stabilit� est entretenue comme s�il s�agissait d�une transaction commerciale o� le �win-win� n�est pas une d�marche privil�gi�e. Ni par l�employeur, encore moins son salari�.