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Le coup de bill�art du Soir
L�art de perdre son �me
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 01 - 2013


Par Kader Bakou
Les �crivains fran�ais Alexis Jenny, laur�at du Goncourt 2011, et J�r�me Ferrari, laur�at du m�me prix 2012, ont tous les deux �crit des �uvres en relation avec l�histoire de l�Alg�rie.
Alexis Jenni, n� en 1963 � Lyon, a re�u le prix Goncourt 2011 pour son roman L'Art fran�ais de la guerre, paru chez Gallimard. �J'allais mal ; tout va mal ; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontr� Victorien Salagnon, il ne pouvait �tre pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obs�de, qui n'arrive pas � finir, il avait parcouru le monde avec sa bande arm�e, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris � peindre. Il devait �tre le seul peintre de toute l'arm�e coloniale, mais l�-bas on ne faisait pas attention � ces d�tails. Il m'apprit � peindre, et en �change, je lui �crivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art fran�ais de la guerre qui ne change pas�, raconte Alexis Jenni, � travers le narrateur de son histoire. Ainsi et � travers les souvenirs de Salagnon d�filent cinquante ans d�histoire de la France, � travers le fait militaire : la Deuxi�me Guerre mondiale, l�Indochine, l�Alg�rie� L�art fran�ais de la guerre est, pour reprendre le journal fran�ais Le Monde, une �r�flexion complexe et profonde sur �la pourriture coloniale�, sa mani�re d'infecter, encore et toujours, la soci�t� fran�aise�. J�r�me Ferrari, n� en 1968 � Paris, a eu le Goncourt pour son livre Le sermon de la chute de Romeparu chez Actes Sud et dont le titre est inspir� du texte �crit � Hippone (aujourd�hui Annaba en Alg�rie) en 410 apr�s J.-C. par saint Augustin, apr�s la chute de Rome. Ferrari, qui a enseign� la philosophie au Lyc�e international Alexandre-Dumas � Alger, a lui aussi �crit sur la guerre d�Alg�rie. En effet, en 2010, il avait publi� le roman O� j'ai laiss� mon �me(Actes Sud, France). Ce militaire fran�ais dont parle Ferrari a laiss� son �me quelque part en Alg�rie. En 1959, � Alger, le capitaine Andr� Degorce retrouve le lieutenant Horace Andreani avec lequel il avait connu l'horreur des combats puis de la d�tention en Indochine. A Alger, les prisonniers autochtones passent des mains de Degorce � celles d'Andreani, d'un tortionnaire � l'autre : les victimes d�hier sont devenues des bourreaux aujourd�hui. Le roman fait revivre trois journ�es de la guerre, en mars 1957, o� dans une villa de Saint-Eug�ne � Alger, les deux anciens d�Indochine se livrent � des s�ances d�intimidation morale et de tortures physiques d�une extr�me violence. Mais si Andreani assume pleinement ses actes, Degorce, d�poss�d� de lui-m�me, ne trouve l'apaisement qu'aupr�s d�un prisonnier alg�rien, Tarik Hadj Nacer dit Tahar, commandant de I'ALN. Ainsi, la cellule de Tahar prend des allures de confessionnal o� le ge�lier se livre � son prisonnier... �Vous avez perdu la foi et vous ne pourrez la retrouver, parce que tout ce que pour quoi vous vous battez, �a n�existe d�j� plus. Et je suis d�sol� pour vous�, dit Tahar � Degorce, en ce jour de mars 1957.
K. B.


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