Rustenburg, Royal Bafokeng Stadium, temps couvert avec vent l�ger et pluies fines, terrain excellent, affluence moyenne (30 000 spectateurs environ), arbitrage de M. Ha�moudi (Alg�rie) assist� de MM. Achik (Maroc) et Dos Santos (Angola). 4e arbitre : M. Al-Ahrach Boucha�b (Maroc). Commissaire au match Anjorin Moucharafou (B�nin). Buts : Emenike (43�), Mba (80�) NGR, Tiote (50�) CI. Avts : Onazi (28�), Enyeama (90�) NGR, Y. Tour� (39�), S. Kalou (47�), Bamba (80�) CI. C�te-d�Ivoire : Barry Coppa, Tiene, Ebou�, Bamba, Zokora, Romaric (Lacina Traor�, (83�), Y. Tour�, Kalou (Gradel, 69�, Tiote, Gervinho, Drogba. Entr. : Lamouchi. Nigeria : Enyeama, Eichiejile, Ambrose, Ideye, Emenike, Mikel, Moses Yobo, (89�), Oboabona, Onazi, Mba, Omeruo. Entr. : Keshi. L�Afrique du Sud �limin�e, presque � la surprise g�n�rale, la CAN ne retombait pas, pour autant, dans ses travers tellement les affiches ne manqueront pas de meubler cette derni�re semaine de la comp�tition. Hier, Nigeria-C�te d�Ivoire, une finale avant la lettre, allait ouvrir l�app�tit des amoureux du beau jeu, de l�engagement physique et de la nervosit� sans limites, extr�me. Bien que les deux s�lections pr�sentent des composantes diam�tralement oppos�es, les Ivoiriens ont un coefficient exp�rience plus important, les d�bats n�en ont pas souffert. Vitesse et duels, sur le sol et dans les airs, constituaient un succulent repas pour les quelque 30 000 fans pr�sents au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg. Ce n��tait pas l�affluence des grands jours, comme ce fut le cas lors de Nigeria- Ethiopie, mardi pass�, mais l�ambiance �tait l�, omnipr�sente, stridente. Les vuvuzulas, tam-tams mais aussi les cris �y�-y� des deux galeries donnaient � ce fastidieux quart de finale une note typiquement africaine. Ceci pour ce qui est du d�cor. Sur la pelouse, le football d�velopp� par les 22 acteurs n�avait rien � envier � celui qui se fait de mieux en Europe. Rigueur, construction et esprit collectif � volont�. Surtout une application dans les strat�gies d�ploy�es par les deux entra�neurs. Pour compl�ter le d�cor, un but splendide sign� Emenike, son troisi�me depuis le lancement de la CAN. Un coup franc est siffl� par Ha�moudi � quelque 30 m�tres des bois de Barry Coppa. Trop loin surtout que la sentence devait �tre ex�cut�e en deux mouvements (coup-franc indirect). Que nenni, Obi Mikel d�cale l�attaquant du Spartak Moscou (et que r�clame Man City) qui shoote plein �cran, Barry Coppa n�y a vu que du feu (43�). Le match qui chauffait flambait, d�s lors. La r�volte des El�phants, la malice des Aigles Touch�s mais coul�s, les El�phants de Sabri Lamouchi revenaient sur le terrain avec une plus grande envie de refaire leur retard, d�abord. Cela ne tardait pas � se r�aliser, la mani�re en sus. Un coup franc, jou� � deux, post� sur le point de corner, � droite des bois d�Enyeama que trouvera, au deuxi�me poteau, un insatiable Cheikh Tiote dont la t�te � bout portant ne laisse aucune chance � l�immense Enyeama (50�). Juste parit� tant les co�quipiers de Drogba, passeur sur le but de Tiote, donnaient aux d�bats l�entrain n�cessaire pour d�m�nager les Aigles de leurs nuages. Yaya Tour�, Drogba et Gervinho donnaient des sueurs � l�arri�re-garde nig�riane. Enyeama assurait parfaitement la protection de sa cage. En face, Coppa multipliait les toiles. Le portier ivoirien finira par encaisser un nouveau but, quand une perc�e de Mba est ponctu�e par un tir qui ricochera sur le dos de Romaric, avant d��chouer au fond des filets ivoiriens (80�). C�est l�histoire revisit�e d�un pachyderme malheureux qui, malgr� son imposante carrure, se d�sagr�ge � la vue d�une fourmi. Hier, ce sont des Eagles jeunes mais � la rapacit� aiguis�e qui lui ont jou� le vilain tour. Drogba et d�autres vieux de cette g�n�ration dor�e mais jamais sacr�e partiront � la retraite sans jamais toucher au graal. Ainsi va la vie, ainsi va la CAN. M. B. El-Amrani s��tait-il tromp� ? Le milieu de terrain des Super Eagles et des Blues de Chelsea, Obi Mikel, avait-il le droit de disputer le quart de finale d�hier. Si l�on croit les fiches de la conf�d�ration, il avait enti�rement droit. M�me si, puisqu�il y�a un si, il faut rappeler que le longiligne m�dian du Nigeria s�est vu d�cern� deux biscottes lors du premier tour. La premi�re fut r�colt�e lors du second match de son �quipe face � la Zambie, tandis que la seconde, Mikel l�a re�u face � l�Ethiopie des mains de l�arbitre marocain, Bouchaib El-Ahrach. C�est que, par ailleurs, croyait savoir �galement Hicham El-Amrani, le SG marocain de la CAF qui, � l�occasion de la rencontre organis�e avec la presse par la CAF et le COL (comit� d�organisation local), affirmait que Mikel manquerait bel et bien les quarts de finale. Parlait-il en connaissance de cause ou agissait sur simple visionnage des matches au cours desquels Obi Mikel s�est vu avertir ? Cela nous rappelle, en tout cas, le cas d�un joueur de l�EN qui, en 2004 en Tunisie, avait re�u le m�me nombre de cartons (2) lors du premier tour, mais qui a fini par disputer le quart de finale contre le� Maroc de Hicham El-Amrani, alors simple employ� au sein de l�administration de� l�AFC (Conf�d�ration asiatique de football).