Abderrezak Bouhara est d�c�d�, hier dimanche, dans la journ�e � l�h�pital militaire de A�n Na�dja, � Alger, � l��ge de 79 ans. Il a succomb� � un subit malaise qui avait n�cessit� son �vacuation, la veille samedi en fin de journ�e. Selon son entourage, cit� par l�APS, le d�funt a �t� victime d�un malaise cardiaque. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - L�homme cumulait un parcours militant et politique des plus �loquents. Moudjahid de la premi�re heure, ce natif de Collo dans la wilaya de Skikda a rejoint la R�volution en 1955. Depuis, il gravira vite les �chelons dans la hi�rarchie militaire. D�abord au sein de l�Arm�e de lib�ration nationale puis au sein de l�Arm�e nationale populaire, l�ANP, � partir de 1962. Apr�s ses ann�es de maquis dans le Nord constantinois puis dans les Aur�s, il finit commandant du 39e bataillon � la fronti�re est du pays, position qui le mettra, d�s l�ind�pendance, au c�ur m�me du pouvoir en Alg�rie. Apr�s de brillantes �tudes � l��cole militaire de Homs en Syrie, d�o� il sort d�ailleurs major de promotion, puis � l�Acad�mie militaire du Caire, en �gypte, puis � la prestigieuse Ecole d��tatmajor de Paris, il revient au pays pour, d�abord, occuper le poste d�aide de camp du pr�sident Ahmed Ben Bella. Puis, il encha�nera les fonctions et les missions au sein de l�arm�e. Chef d��tat-major de la 3e R�gion militaire de B�char en 1964, il sera �galement d�sign� attach� militaire dans deux grandes capitales : Paris et Moscou. En 1967, il est d�sign� commandant de la brigade de l�ANP qui sera envoy�e en �gypte pour participer � la guerre arabo-isra�lienne. En 1970, il occupera son premier poste politique lorsqu�il sera d�sign� ambassadeur d�Alg�rie � Hanoi. En 1975, il sera nomm� wali du Grand-Alger jusqu�en 1979. Entre-temps, il mettra fin � sa carri�re militaire avec le grade de lieutenant- colonel, le plus haut pour l��poque. C�est avec l�arriv�e au pouvoir de Chadli Bendjedid, au d�but de l�ann�e 1979, que Abderrezak Bouhara entrera au gouvernement comme ministre de la Sant�. Un poste qu�il occupera pendant des ann�es. Cela, avant d�entamer une assez longue travers�e du d�sert. P�riode pendant laquelle il se contentera de militer au sein de l�ex-parti unique, le FLN, o� il occupera plusieurs postes de responsabilit� au sein du comit� central et du bureau politique. Connu pour ses id�es de gauche, il �tait une figure marquante du parti o� il est consid�r� comme chef de file de ce courant � l�int�rieur du parti. Mais ses activit�s seront brutalement interrompues par un terrible drame familial : en 2001, le d�funt perdra ses deux filles lors des douloureuses intemp�ries qui ont endeuill� le quartier de Bab-El-Oued, � Alger. Bouhara refera toutefois surface en 2004, lorsqu�il sera d�sign� s�nateur dans le tiers pr�sidentiel. Au S�nat, o� il sera reconduit, il occupait, jusqu�� ses derniers jours, le poste de vice-pr�sident. Cette personnalit� nationale de premier plan aura, par ailleurs, �t� toujours consid�r�e comme l�un des piliers du FLN o� elle jouissait d�une grande estime. Son nom �tait d�ailleurs celui qui revenait souvent, depuis quelques jours, comme le plus probable successeur au secr�taire g�n�ral d�chu, Abdelaziz Belkhadem, � l�issue de la derni�re session du comit� central et � laquelle le d�funt avait pris part.