Le r�alisateur Omar Chouchane ( La Brigade Bleue, Les couleurs de la Gloire, La Mission�) et son �quipe terminent ces derniers jours le tournage, � Boumerd�s, d�une s�rie de t�l�vision de 15 �pisodes qui sera diffus�e par la t�l�vision alg�rienne durant le mois de Ramadhan 2013. �Chaque �pisode, pr�cise le cin�aste, dure 26 minutes, porte un titre et narre une situation v�cue par les Alg�riens.� Il tient � pr�ciser que ce n�est pas un sitcom, mais chaque �pisode est une petite com�die avec des plateaux � l�ext�rieur. C�est en quelque sorte de l�autod�rision puisque le t�l�spectateur va certainement rire, si les acteurs sont cr�dibles et adroits, des probl�mes que lui-m�me subit peut-�tre. Les r�les principaux seront jou�s par une pl�iade d�acteurs professionnels et amateurs, des jeunes notamment. Notre interlocuteur en cite quelques-uns. Il est question de Hamid Achouri, Fouzi Sa�chi dit R�Mimez, Nouari, Houcine Visa, Azazna Ahc�ne, Azazna Mustapha, Da�d Sa�d. Les acteurs sont de Boumerd�s, Alger, Oran, BBA et d�autres r�gions du pays. Ce sont Chouchane et le sc�nariste Sofiane Dahmani qui ont �crit les sc�narii des 15 t�l�films. La s�rie sera financ�e par l�ENTV, et Hocine Baouali en sera le producteur ex�cutif. Est-ce que les com�diens sont en mesure d�accrocher les t�l�spectateurs pour les emballer dans leurs m�saventures. �Notre casting �tait dirig� en direction des acteurs vers�s dans le comique�, rassure notre vis-�-vis. Le r�alisateur n�a pas cach� que la t�l�vision a fait la lecture du sc�nario pour en fixer quelques limites. �Il y a effectivement des situations qui ne pouvaient pas �tre vues en famille�, dira-t-il � ce propos. Pour rappel, Chouchane a r�alis� des t�l�films dont Les expuls�s, qui a �t� prim�, une s�rie t�l�visuelle La Brigade bleue et deux longs m�trages Les couleurs de la gloire et La mission. �Je pr�pare un autre feuilleton qui sera lanc� � l�issue du tournage de cette s�rie humoristique. C�est Sofiane Dahmani qui l�a �crit. Ce nouveau feuilleton, dont le tournage commencera d�ici le 20 mars, abordera un sujet sensible, celui notamment li� au trafic de m�dicaments, en g�n�ral, et de l�insuline, en particulier�, a confi� le r�alisateur. Autant dire que le sujet de la corruption sera effleur�. L�ALGERIEN RIT-IL DE MOINS EN MOINS ? C��tait aussi l�occasion d�aborder bri�vement avec le r�alisateur quelques facettes sur le secteur de la production nationale en mati�re de films de com�dies d�cal�es. N�y a-t-il pas une raret� de production en la mati�re, notamment depuis la disparition de grands noms du cin�ma alg�rien comme Rouiched, L�inspecteur Tahar, Boubegra� ? Chouchane en convient. �Effectivement, il y a un manque. Avec la d�cennie noire que nous avons v�cue, il est n�cessaire de prendre parfois les choses avec du recul teint� d�humour. Pr�sentement, l�Alg�rien est constamment sous pression. La situation dramatique nous l�avons v�cue ; il n�est donc pas n�cessaire de la r�p�ter � tous les coups au cin�ma. En quelque sorte, sortir du drame avec de l�humour. De plus une situation d�humour est propice pour v�hiculer un message.� Il cite le cas d�un �pisode de la s�rie en tournage. Il s�agit d�un jeune isol� dans la soci�t�, prend le t�l�phone, moyen de communication largement d�mocratis�, pour appeler les gens et les insulter : �Pour nous, ce jeune n�a pas trouv� de vis-�-vis pour communiquer et �changer. Il veut se d�stresser, mais il perturbe d�autres personnes.� ET LES FILMS POLITIQUES ? Nous revenons sur la d�cennie pour insister aupr�s du cin�aste sur la n�cessit� de produire singuli�rement par le cin�ma des �uvres analysant les implications politiques de cette d�cennie pleine de drames, parce que, � notre sens � et l�avis est partag� par grand nombre de citoyens � les soubassements de cette �poque noire de l�histoire du pays est d�essence politique. Pour lui, l�absence d�une v�ritable industrie du cin�ma pouvant s�autofinancer, donc ayant des capacit�s de s�affranchir de la tutelle des pouvoirs publics, ne permet pas de produire de mani�re autonome des �uvres qui traiteront de sujets pouvant d�ranger l�ordre �tabli. On reste malheureusement dans le cercle qui impose l�avis de celui qui finance, m�me si l�argent appartient � la collectivit�. Enfin, comme disait A�t Menguellet, durant un tr�s court instant, nous avions fait un r�ve.