Opportunes mais pas suffisantes. C�est le constat �tabli par des acteurs de la soci�t� civile apr�s les mesures annonc�es par le gouvernement en r�action aux rapts des enfants. Personnalit�s op�rant dans le champ de la d�fense des droits des enfants, parents et avocats attendent de voir les mesures prises effectivement traduites sur le terrain et insistent sur l�instauration d�un v�ritable m�canisme d�alerte. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le gouvernement riposte face � la grogne de la rue qui non seulement r�clame un ch�timent exemplaire pour les assassins de Haroun- Zaki et de Brahim mais �galement des mesures pour prot�ger les enfants des pr�dateurs. Les mesures annonc�es dimanche � l�issue d�un conseil interminist�riel consacr� ne laissent pas indiff�rents soci�t� civile et parents. Le professeur Mustapha Khiati, pr�sident de la Fondation pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche (FOREM) salue la r�union tenue par plusieurs membres du gouvernement mais a cependant quelques regrets. �Je salue la tenue de cette r�union consacr�e � la situation des enfants. J�aurais souhait� cependant qu�une telle r�union se tienne bien avant et traite de tous les probl�mes li�s � l�enfance et non pas seulement � l��piph�nom�ne du kidnapping�, dit-il. Commentant les mesures annonc�es, le Pr Khiati estime que �les mesures annonc�es sont rationnelles et importantes puisqu�elles prennent en compte aussi bien le volet juridique que celui de la sensibilisation et de la pr�vention. On aurait cependant aim� que la soci�t� civile soit consult�e pour que des avis soient donn�s � ce sujet. Nous avons beaucoup d�id�es � proposer, les parents �galement. Nous esp�rons une rapide mise en place de ces mesures avec une grande implication du mouvement associatif �. Pour sa part, Ma�tre Nadia A�t-Za�, avocate et pr�sidente du Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme, commentant les informations faisant �tat du durcissement des lois en direction des auteurs de meurtres d�enfants, estime que �les peines pr�vues par la loi sont d�j� assez s�v�res, il suffit de les appliquer en fonction de la gravit� de l�acte et des circonstances dans lesquelles il a lieu. C�est bien qu�il y ait un d�bat g�n�ral mais les juges doivent d�abord appliquer les peines en allant vers les peines les plus s�v�res pour ce genre d�infractions. Le code p�nal donne d�j� cette possibilit�. Ma�tre A�t-Za� estime que le d�bat doit �tre plus profond et affirme que �ce qu�il faut, c�est la mise en place d�un v�ritable m�canisme d�alerte pour que dans les heures qui suivent un enl�vement, les services concern�s puissent d�clencher les recherches. Le procureur doit �tre par exemple tout de suite en contact avec les m�dias. D�autres pays ont d�j� exp�riment� ce m�canisme � l�exemple de la France, du Canada ou des Etats-Unis, il suffit de s�en inspirer�. Pr�sident de la F�d�ration des associations des parents d��l�ves, Ahmed Khaled pour sa part revendique une �application rapide des mesures annonc�es� car, dit-il, �l�angoisse des parents est telle, qu�ils ne pourront pas se suffire de promesses� et d�ajouter : �L�installation de policiers aux abords des �coles ne peut �tre suffisante. Les enl�vements ont lieu dans les espaces publics, dans la rue. Le minist�re de l�Education doit prendre ses responsabilit�s �galement en mettant en place des surveillants qui puissent seconder les policiers pour surveiller les enfants sans oublier le volet sensibilisation qui doit toucher aussi bien les enfants que les parents. Il faut instaurer une forme de solidarit� qui favorise le signalement de tout acte suspect.�