L�auteur rappelle ce qu�avait �crit d�j� en 1962 l�historien fran�ais Pierre Vidal-Naquet : �Rien dans la guerre d'Alg�rie n'est aussi important que le probl�me des regroupements. Rien n'a �t� plus tardivement et plus mal connu de l'opinion fran�aise.� Avec son livre des Chemins et des Hommes (�ditions Mille- Feuilles), Mohamed Rebah a certainement contribu� � l��criture de l�histoire de la guerre de Lib�ration nationale en apportant un �clairage nouveau sur cette p�riode de notre histoire, diff�rent de la vision impos�e par des �dogmes� officiels ou semi-officiels. Mohamed Rebah travaille aujourd�hui sur un autre livre dont le sujet est les camps de regroupement durant la guerre de Lib�ration (1954-1962). Rebah, que nous avons rencontr� derni�rement � Alger, rappelle ce qu�avait �crit d�j� en 1962 l�historien fran�ais Pierre Vidal-Naquet : �Rien dans la guerre d'Alg�rie n'est aussi important que le probl�me des regroupements. Rien n'a �t� plus tardivement et plus mal connu de l'opinion fran�aise� (la Raison d'Etat. Textes r�unis par le comit� Maurice-Audin. Paris : Minuit, 1962, p. 204, r��dition Paris : La D�couverte, 2002). Rebah, aid� par des amis et des associations locales, est all� recueillir des t�moignages aupr�s de t�moins qui ont v�cu dans ces camps, implant�s dans la r�gion de Cherchell. �Je fais en ce moment un �crit sur la base de ces t�moignages�, pr�cisera-t-il. Dans cette r�gion (Cherchell, Tipasa), les noms de tribus anciens ont �t� donn�s aux noms des douars, d�limit�s en 1892, comme par exemple Zatima, Aghabal, B�ni-Milek, Larhat, Bouhlal, B�ni-Zioui. Ces douars portant leur nom de tribu comportaient, leur tour, des noms de fractions de douar. Ainsi, le douar Zatima comportait dans son territoire les fractions Tazrout, B�ni-Bouhallou, Ouled- A�ssa, Ghir�yane et Sidi-Salem dont la France avait d�plac� leur population vers des endroits bien gard�s. A Ghardous, la population n�avait pas �t� d�plac�e mais simplement le village a �t� entour� de fils barbel�. A Oued-Sebt, dans la commune de Gouraya, les amis de Rebah ont retrouv� un camp o� la France avait regroup� des populations du douar des B�ni-Rached sur la plage m�me de Oued-Sebt. Le regroupement des populations alg�riennes qui vivaient dans des lieux cl�tur�s et gard�s par les militaires entrait dans le cadre de la strat�gie militaire trac�e par les officiers sup�rieurs qui avaient pris le pouvoir � Alger le 13 mai 1958. Cette m�thode ainsi passait de l�exception � la syst�matisation, explique Mohamed Rebah. L�objectif des autorit�s coloniales, � travers ces camps de regroupement, �tait d�isoler les combattants de l�ALN et les responsables du FLN de la population. Cet objectif atteint, il �tait, pensaient-ils, ais� de mettre fin � la r�volution en an�antissant les maquisards. Dans ce v�ritable travail de fourmi, Mohamed Rebah est aid� et second�s par des hommes de bonne volont� alg�riens et fran�ais.