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PROFESSEUR MESSAOUD DJENNAS (OPHTALMOLOGUE) :
�Je lui avais dit�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 04 - 2013

Messaoud Djennas est n� l� 15 octobre 1925 � El-Aouana. Avec Abderahmane Baba Ameur et Ahmed Aroua, il se rend � Montpellier pour faire des �tudes de M�decine. L�, il rencontra d�autres �tudiants alg�riens parmi lesquels Mohamed Toumi, Laliam Benkoula, Redjimi, Bouayad, Boukourt, Lazreg, Khati, Zouheir Yagoubi, etc. La communaut� estudiantine de Montpellier passa de 10-15 �l�ments en 1948 � plus de 60 en 1954, date de l�ach�vement de ses �tudes de graduation et son inscription en post-graduation dans la sp�cialit� ophtalmologie.
Apr�s le d�clenchement de la r�volution en novembre 1954, il dirigera une cellule FLN � Montpellier avec Mohamed Khemisti (futur ministre des AE de l�Alg�rie ind�pendante) et Ferradi. Apr�s la cr�ation � Alger, en 1955 de l�Ugema, par Bela�d Abdesselam, Mohamed- Seddik Benyahia, Lamine Khene et A�t Chalal. La section locale de Montpellier fut ainsi cr��e avec � sa t�te Mohamed Khemisti en qualit� de pr�sident. �J�avais d�j� compris que l�Alg�rie allait virer vers l�aventurisme. Je l�avais confi� � mon ami Khemisti. Au lendemain du cessez-le-feu, alors que j��tais encore � Mekn�s, je re�us un coup de fil de Khemisti qui a �t� mon cadet � la facult� de m�decine de Montpellier. Il avait beaucoup de respect et de consid�ration pour moi. Pour ma part, j��prouvais pour notre futur ministre des Affaires �trang�res des sentiments d�affection et m�me d�admiration et de fiert�. Il symbolisait, � mes yeux, cette jeunesse alg�rienne toujours ardente au combat et constamment � l�avantgarde des luttes pour les causes justes. Je lui ai dit : �Voici ce qui risque de se passer demain. Nous assistons actuellement � une alliance contre-nature entre Ben Bella, Boumedi�ne et Ferhat Abbas. Le premier ayant un grand prestige mais sans force d�appui, le second la force sans la notori�t�, quant � Abbas, il jouit d�un incontestable prestige aupr�s du peuple. Il est �galement le principal repr�sentant de la bourgeoisie intellectuelle, mais, � mon sens, Abbas n�a absolument rien de commun avec Ben Bella et encore moins avec Boumedi�ne. Il est le maillon faible du groupe. Entre ces trois candidats � l�autorit� qui pourrait prendre la suite du GPRA, les contradictions vont fatalement appara�tre et s�aiguiser crescendo. �Abbas sera �limin� en premier par le tandem r�volutionnaire Boumedi�ne-Ben Bella, ensuite celui-ci par celui-l�, la boucle sera alors boucl�e. Dans le sc�nario � haut risque, le FLN ne devra plus servir que de faire-valoir et d�alibi doctrinal sans consistance.� ���Un conseil, ai-je dit pour conclure, retourne en Suisse pour terminer tes �tudes. Laisse la politique pour plus tard.�� Tels sont les propos que j�ai tenus � Khemisti � Rabat au lendemain du cessez-le-feu.�

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