L'Afrique constitue un marché attractif pour les produits algériens, selon le secrétaire général du ministère du Commerce, Aïssa Zelmati. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier, lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation de la 46e Foire internationale d'Alger, prévue du 29 mai au 3 juin 2013 au Palais des expositions Pins-Maritimes), le représentant du département du commerce a relevé que l'Algérie se prépare à la création, d'ici 2017, de la Zone de libre-échange africaine, pour laquelle une feuille de route a été validée et tracée au niveau interafricain. Dans ce contexte, les produits algériens sont bien compétitifs, à charge cependant que l'Algérie sache bien valoriser ses avantages comparatifs. Qu'il s'agisse de l'agroalimentaire, de l'industrie ou de l'énergie, les produits algériens bénéficient, estime-t-on, de bonnes opportunités de placement dans nombre de pays africains. Et notamment au Cameroun, pays invité d'honneur de la 46e FIA et qui est appelé à jouer un rôle de «facilitateur», dira M. Zelmati mais aussi un pays avec lequel l'Algérie compte «réactualiser» l'accord commercial conclu en 1967 et revu en 1974. Aïssa Zelmati répond ainsi favorablement à la doléance formulée lors de cette conférence de presse par l'ambassadeur du Cameroun en Algérie, Claude- Joseph Mbafou, jugeant opportun de «renégocier» cet accord et soucieux de booster la coopération bilatérale avec un «Géant». Mais aussi de stimuler les échanges commerciaux dont le volume actuel, 3 millions de dollars pourrait croître à 2 milliards de dollars selon le diplomate camerounais, assez optimiste. En contrepartie d'un accès aux produits agricoles (bois, cacao, café...) camerounais, l'Algérie pourrait transférer son expertise dans le domaine de la valorisation des hydrocarbures. Ainsi, la compagnie nationale Sonatrach a conclu un contrat de fourniture de gaz butane avec une entreprise pétrolière du Cameroun, a indiqué l'ambassadeur Mbafou. D'une durée de quelques années et portant sur des «quantités appréciables», ce contrat permettra de fait au Cameroun de ne plus dépendre de fournisseurs extra-africains «à grands prix». 567 sociétés étrangères présentes à la 46e FIA Organisée sous l'égide de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) et placée cette année sous le thème du renouveau économique, la 46e FIA constituera l'opportunité, relèvera par ailleurs Aïssa Zelmati, de développer le partenariat économique et la dynamique de développement infrastructurel, managérial et entrepreneurial initiée en Algérie. Une manifestation destinée, observe le SG du ministère du Commerce, à stimuler l'accès des entreprises algériennes aux équipements et intrants performants et de qualité. Présentes sur 46 331 m2 dont 76,40% dédiés à l'exposition nationale, 409 sociétés algériennes dont 31% activent en partenariat ainsi que 567 entreprises étrangères, venant de quelque 25 pays (sous pavillon officiel ou à titre individuel) et dont 25% opèrent dans le domaine des industries manufacturières, participeront à la 46e FIA. Notons que le Cameroun, invité d'honneur à titre inédit et seul pays avec le Sénégal et le Soudan à représenter l'Afrique, sera présent au pavillon Saoura sur 700 m2. Outre plusieurs représentants institutionnels, le Cameroun sera présent avec 51 exposants opérant dans les secteurs des bois et dérivés, produits alimentaires, textiles et énergie. Notons qu'une journée Cameroun est prévue le 30 mai 2013