La compagnie nationale Sonatrach pourra-t-elle recouvrer l'ensemble de ses créances détenues auprès du raffineur suisse Petroplus, mis en liquidation depuis 2012 ? Une question pertinente dans la mesure où les créances de Sonatrach, estimées à 250 millions de dollars, ne pourront être recouvrées qu'en phase finale, après la satisfaction des créanciers non économiques de la société. C'est ce que le Pdg de Sonatrach a laissé entendre mercredi soir. «Nous attendons les conclusions de l'affaire», dira M. Zerguine, indiquant que Sonatrach est «logée à la même enseigne que les créanciers économiques » et ne percevra son dû qu'en fonction des résultats de la liquidation. Rappelons que Sonatrach a engagé un suivi continu de cette affaire par le biais de ses cabinets- conseil à l'international. L'opportunité pour le premier manager de Sonatrach de préciser que le partenariat avec Petroplus a été engagé dans la mesure où cette société était alors «toujours solvable » et d'autant qu'«en général, Sonatrach évite les clients ponctuels». Mais aussi d'appeler, une bonne appréciation des décisions d'arbitrage international qui concernent la compagnie nationale, parfois à son détriment. Selon M. Zerguine, les décisions d'arbitrage concernent en général des affaires introduites antérieurement, de plusieurs années, à la date du prononcé de la décision. Concernant l'année en cours, le P-dg de Sonatrach a indiqué qu'«aucun contentieux n'est annoncé». Voire Sonatrach se retrouve parfois contrainte à des indemnisations dont le montant s'avère insignifiant par rapport au chiffre d'affaires réalisé par la compagnie nationale, note M. Zerguine. Pour autant, Sonatrach «défendra toujours ses intérêts », n'avait-il pas manqué de préciser. Sonatrach, partie civile potentielle dans l'affaire Sonatrach 2 Une assertion compréhensible dans le contexte des affaires judiciaires impliquant l'entreprise italienne Saipem et des reponsables du secteur algérien de l'énergie. A ce propos, Abdelhamid Zerguine a observé, lors de l'inspection du projet gazier lancé avec Saipem-France, qu'il «y a des individus qui ont commis des fautes et la justice est là (pour punir)». Dans ce contexte, Sonatrach «réexamine avec (l'italien) Saipem l'ensemble des préjudices subis ou potentiels», indique-t-il, tout en rappelant que le partenariat engagé avec Saipem, un leader du domaine, date d'une quarantaine d'années. Voire, la compagnie nationale pourrait, le cas échéant, «se constituer partie civile dans l'affaire dite Sonatrach 2, en Italie ou en Algérie», relève Abdelhamid Zerguine qui rappelle que son groupe s'est déjà porté partie civile dans l'affaire dite Sonatrach 1.