La sécurité touristique fait désormais partie des priorités du département du tourisme. C'est le message-clé qui ressort de la session de formation dans le domaine touristique organisée, hier, à l'Institut de criminologie de Saoula. Une formation destinée aux formateurs de la Sûreté nationale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Dans une allocution prononcée à l'occasion, le représentant de la Sûreté nationale a indiqué que la création d'une structure de la police touristique s'inscrit dans le cadre de «la promotion du secteur et de sa préservation de toutes formes d'atteinte». En d'autres termes, l'objectif recherché est de «créer plus de passerelles entre les différentes activités touristiques, dont l'objectif est de faire de l'Algérie une véritable destination touristique». Selon la même source, «l'idée de créer cette institution remonte à 2007 et l'objectif était de réunir les meilleures conditions d'accueil pour les touristes, dont la sécurisation des sites et des lieux d'hébergement, ainsi que la sensibilisation des intervenants du secteur (hôtellerie, guides, agences de voyages, etc.). Cette initiative intervient, faut-il le rappeler, à la veille du lancement de la saison estivale. «Il existe une inter-sectorialité entre compagnies aériennes, agences de voyages, les hôtels, les chambres des métiers et le mouvement associatif versés dans la promotion du tourisme, et aujourd'hui nous devons réunir les meilleures conditions sécuritaires pour propulser encore davantage le tourisme en Algérie», a-t-on précisé. En effet, si le développement de l'activité touristique en Algérie est dans l'esprit de tous les participants au Salon Siaha 2013, le secrétaire d'Etat reste prudent et dit vouloir procéder par étapes. La priorité est de développer le tourisme à l'échelle nationale. Surtout le tourisme d'affaires, qui compte pour 50% de toute l'activité touristique à l'échelle mondiale. Et ce type de tourisme représente 30% des entrées au niveau des postes frontaliers. «Il est primordial de garantir toutes les conditions pour encourager ce créneau car le touriste d'affaires est peu regardant sur les dépenses mais très exigeant pour ce qui est de la qualité des prestations, la sécurité et la prise en charge à tous les niveaux», a déclaré Hadj Saïd Mohamed El Amine. Et pour faire de l'Algérie une destination prisée des hommes d'affaires et des visiteurs, 48 projets ont déjà été entrepris. «Trois schémas sont déjà achevés et le reste est en cours de réalisation. Ces schémas visent à personnaliser l'offre touristique en fonction des spécificités naturelles, historiques, culturelles et environnementales de chaque wilaya», a-t-on précisé. Le développement de l'activité touristique doit s'inscrire, selon les responsables du ministère du Tourisme, dans la durabilité. «Nous ne voulons pas développer le tourisme à tout prix et commettre les erreurs que d'autres ont commises. Nous resterons vigilants pour promouvoir un tourisme de qualité au profit des Algériens, qui représentent un vivier d'environ un million de touristes, et la clientèle européenne que les autorités algériennes souhaitent attirer», a-t-on indiqué en marge de cette rencontre, qui ajoute que «la France est pour l'heure le principal émetteur de touristes devant l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne».