LA PENURIE DE CARBURANT DE PLUS EN PLUS PESANTE Tlemcen au bord de l'explosion Qui aurait pu imaginer un seul instant une telle pénurie de carburant à l'approche du Ramadan et à quelques jours de la saison estivale ? Il y a un mois, dans ces mêmes colonnes, nous avons tiré la sonnette d'alarme sur la pénurie de carburant et la grave crise qui profilait à l'horizon. C'est maintenant chose faite, les hallaba ont gagné leur pari. Mieux que ça, ils narguent tout le monde et ce n'est pas uniquement la wilaya de Tlemcen qui est paralysée, mais toutes les wilayas voisines qui sont menacées par ces trafiquants qui agissent au su et au vu de tout le monde. Il se passe quelque chose d'aussi étrange que grave dans cette wilaya, selon certaines rumeurs. Cette crise de carburant est une aubaine pour provoquer un soulèvement dans cette ville frontalière en cette période d'incertitudes. Mais qui a intérêt à nuire à cette wilaya ? Sinon comment expliquer au simple citoyen que l'Etat avec tous ses moyens et forces de sécurité n'arrive pas à neutraliser ces hallaba qui circulent librement. Les premières manifestations ont commencé à Marsat Ben-M'hidi où plus d'un millier de personnes ont bloqué la route pour exprimer leur colère et dénoncer cette crise de carburant, qui menace non seulement la saison estivale mais aussi la campagne des moissons. Selon une information parvenue à notre bureau, même des ambulances sont restées immobilisées, faute de carburant. Dans la matinée d'hier, les citoyens ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya en scandant «il y en à marre des hallabas ». Autre conséquence de cette crise, les habitants de Sebdou sont toujours boqués. Les transporteurs ont aussi réagi pour exprimer leur colère en immobilisant leur bus. Les rares automobilistes qui s'aventurent vers l'extrême ouest sont souvent pris au piège de la panne sèche entre la wilaya de Témouchent et celle de Tlemcen, et les automobilistes en panne font signe avec des bidons vides pour être dépannés. Deux familles venant du Centre qui se dirigeaient vers Marsat Ben-M'hidi pour passer leurs vacances ont dû passer la nuit à la belle étoile à l'entrée de la ville de Remchi. L'été ne fait que commencer, mais le pire est à craindre durant le mois sacré, où cette crise aura de lourdes conséquences. Les citoyens ne sont pas dupes. «L'Etat laisse faire, les autorités locales ne peuvent pas lutter contre ce fléau, et il faut une volonté politique pour mettre fin à cette razzia», nous dira un fellah qui est inquiet pour sa récolte. Faut-il rappeler que cette crise a commencé tout juste avec l'inauguration en 2011 de l'événement «Tlemcen la capitale de la culture islamique», et la dernière décision prise par Naftal de réduire de 50% les approvisionnements des stations- services a aggravé la situation et la plupart des stations sont fermées. Mêmes les pays qui vivent des conflits armés ne connaissent pas ce genre de situation, c'est une bien triste image qu'offre la capitale des Zianides à ses rares visiteurs. Un citoyen en colère nous fait une pertinente remarque : «Je fais le plein à Ben Badis, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, et j'étais même obligé de me déplacer pour acheter une vignette automobile car elle n'était pas disponible à Tlemcen, alors il faut se poser la question si Tlemcen mérite le statut de wilaya et pourquoi pas ne pas la déclarer zone sinistrée.» M. Zenasni AIN-TEMOUCHENT Les paysans de Mkhaïssia veulent revenir à leurs terres S'estimant lésés par les pouvoirs publics, les paysans de la région de Mkhaïssia, dans la commune de Sidi Safi, wilaya d'Aïn Témouchent, sont montés au créneau pour dénoncer leur marginalisation, eux qui ont perdu 24 des leurs pendant la guerre de Libération nationale. Ces fellahs ajoutent que leur région n'a pas bénéficié de projets de développement rural à l'instar du reste de la wilaya. Ils disent avoir été chassés de leurs terres agricoles par les colons au temps de la Révolution, et qu'actuellement, ils sont éparpillés dans plusieurs localités avoisinantes telles que Sidi Safi, Sidi Ben Adda, Béni Saf, Aïn-Témouchent et Aïn Tolba. Ces fellahs souhaitent revenir à leurs terres, propriété de leurs ancêtres pour y vivre avec leurs familles. Plusieurs fois, ils ont écrit aux autorités wilayales et communales (de Sidi Safi) mais sans aucune suite. Ils affirment que leurs enfants sont attachés au travail de la terre mais les conditions ne s'y prêtent pas, en raison de l'absence de l'éclairage et aussi du manque de l'habitat rural qu'ils réclament pour retourner à leur village. S. B. Deux lignes pour le téléphérique de Béni Saf Le téléphérique de Béni Saf couvrira deux lignes une fois les travaux finalisés, a indiqué, hier dimanche, le directeur des transports de wilaya. Avec pour station de départ la plage du Puits, proche du port de Béni Saf (ex-Cité minière), ces deux lignes atteindront respectivement la cité Boukourdan et la ZUHN (zone d'habitation urbaine nouvelle), a précisé Saïd Sadate. Ces tracés, proposés par la Direction des transports, ont été avalisés. L'étude de faisabilité du projet pour le traçage du corridor de passage du téléphérique ayant été menée par le Bureau d'études public des transports urbains d'Alger (BETUR) relevant du secteur des transports, a-t-on ajouté. Les données du transport urbain et suburbain en possession de la Direction des transports ont été communiquées à ce bureau d'études. L'opération étude technique et réalisation de ce projet a vu la remise des offres prorogée d'un mois (24 juillet au lieu du 24 juin 2013) par le maître d'œuvre, l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), a-t-on signalé de même source. Le suivi du projet sera assuré par BETUR. Ce mode de transport convient parfaitement à la configuration de la ville de Béni Saf, constituée de montées et de descentes montagneuses comme c'est le cas des quartiers Nahda, Bouhmidi et Sidi-Boucif, situés sur les hauteurs, a-t-on souligné. La ville de Béni Saf a bénéficié de ce projet pour le renforcement du transport urbain dans le cadre du programme quinquennal 2010- 2014, a-t-on rappelé. Pour rallier les services publics de la ville ou autres endroits dont le port de pêche de la ville, les habitants de ces quartiers doivent effectuer, actuellement, un grand détour ou emprunter les escaliers. Ce moyen de transport contribuera également à la redynamisation du secteur du tourisme au niveau de cette cité balnéaire qui reçoit de nombreux estivants. Une fois concrétisé, ce projet permettra également aux habitants de cette ville de rejoindre la future gare intermodale (train, taxis, cars) qui sera érigée à Béni Saf. En outre, les projets de réalisation d'une nouvelle gare à Béni Saf et l'extension de sa ligne ferroviaire sur quatre kilomètres enregistrent un taux d'avancement de 90 % pour ce qui est des terrassements, a précisé M. Sadate. APS ORAN Le «Grand jeu» des plages dimanche prochain à Mers El Hadjadj Le coup d'envoi du «Grand jeu» des plages pour enfants sera donné dimanche prochain à Mers El Hadjadj, commune côtière à l'est d'Oran, a-t- on appris hier dimanche de la Direction de la jeunesse et sports de la wilaya. Le «Grand jeu», qui aura lieu le 30 juin à la plage de Mers El hadj et par la suite à Cap Falcon, Madagh et au complexe les Andalouses, selon un calendrier précis, touchera quelque 3 000 enfants de 8 à 12 ans parmi ceux qui bénéficient d'un séjour dans les colonies de vacances relevant de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS), a déclaré à l'APS le président de la Ligue scientifique de la wilaya, Adda Djeffal Bouziane. Le «Grand jeu» des plages, faisant partie du Plan Bleu, un programme de la DJS dédié aux enfants, est un ensemble de jeux d'animation collectifs conçu pour les divertir et leur permettre de savourer les vacances au niveau des plages, à savoir jeux de ballons, de cordes, de tir, de flèches, de bouées, de palmes et autres, a-t-il expliqué. Il est prévu à la faveur de ce programme beaucoup de surprises et de cadeaux pour les gagnants, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le programme de la Ligue scientifique de la wilaya prévoit une kermesse scientifique mardi au profit des enfants au niveau du square Port-Saïd, au boulevard de l'ALN, à Oran, et le 2 juillet au même endroit au profit des enfants trisomiques de l'association Touyour El Jenna. Le programme prévoit pour les journées du 18 et 29 août au jardin, la Roseraie sis à la rue Khemisti, au centreville d'Oran et au Palais de la culture, d'autres activités et jeux d'intelligence au profit des enfants, a-t-on encore indiqué de même source.