Azal n tayri (le prix de l'amour) est un recueil de nouvelles publié par Islam Bessaci, un journaliste qui s'est investi dans l'écriture avec un premier recueil de poésie qui lui a donné l'eau à la bouche pour se lancer dans un autre genre littéraire. Encouragé et aidé en cela par la direction de la promotion culturelle du Haut Commissariat à l'amazighité, ce jeune auteur est de ceux qui croient en l'avenir de la production littéraire en tamazight. Son recueil, paru aux Editions du HCA, collection Idlissen negh, se compose de cinq nouvelles dont quatre fictions traitant de l'amour et de faits de société et d'une histoire inspirée de la réalité Tizaghzaght (la répression) s'est taillé un énorme succès. Elle a eu pour cadre un village kabyle où Tassadit, une veuve sans ressources et ses trois filles subissent de plein fouet le mépris et la répression d'une famille dominante, les poussant à abandonner leurs maigres biens et tout ce qu'elles possédaient pour se réfugier à l'hôpital des sœurs blanches de l'ex-Michelet (Aïn-El- Hammam). Johra et Yamina finiront par se convertir à la religion chrétienne. La première fiction Azal n tayri relate une impossible histoire d'amour entre Tiziri, fille unique d'un caïd, convoitée par un de ses amis qui voulait la marier à son fils, et Mouloud, un jeune orphelin également fils unique. Le jour du mariage, les deux tourtereaux s'enfuient et se réfugient dans une grotte avant d'être retrouvés par les villageois. L'histoire se termine comme dans les contes de fées. Le caïd finit par accepter de donner la main de sa fille à Mouloud, une union qui sera célébrée avec faste. D'autres récits ne manquant pas d'intérêt sont proposés aux lecteurs, Cfawa n temzi (mémoires d'enfance), Imelliz (le démuni), et Yir amdakwel (le mauvais compagnon). Par ailleurs, quatre œuvres d'une grande valeur artistiques sont en voie de finalisation. Deux recueils de poésie (Tafsut, avehri n tlelli), un recueil de cinq nouvelles, (la malédiction des parents) et un essai anthropologique sur le combat de la femme kabyle, le tout dans la langue chère à Si Moh U M'hand et Saïd Boulifa.