Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghoulamallah, a instruit les accompagnateurs religieux des pèlerins de la saison du Hadj 2013, de veiller à ne pas laisser la délégation algérienne se frotter aux prêcheurs de tout bord, à La Mecque. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Dans son discours d'hier, à Dar El Imam, à Alger, le ministre des Affaires religieuses, a laisser entendre que l'Etat est bien décidé de la nécessité d'un retour aux fondamentaux. Une pratique de l'islam bien algérienne. S'adressant aux 84 accompagnateurs qui devront, à partir de ce 18 septembre, orienter les pèlerins algériens sur les lieux saints de l'Islam, il a carrément mis en garde contre tout rapprochement avec des imams de certaines nationalités, des prêcheurs à la compréhension quelque peu extrémiste de la religion. Mais ce n'est pas les imams algériens qui inquiètent le ministre, qui semble avoir bien sélectionné ses représentants, mais plutôt les pèlerins. «Il arrive souvent que des hadjis se présentent à des bureaux d'accompagnateurs et imams d'autres nationalités, lorsqu'ils rencontrent des complications dans l'accomplissement d'un rituel quelconque. Ces religieux risquent de les désorienter et les mettre en contradiction avec vos instructions sur le déroulement de l'opération...», a-t-il expliqué. Même s'il ne le dit pas crûment, ouabdellah Ghoulamallah, insinue on ne peut plus clair, la menace que représentent les prêcheurs de certaines régions. Il faut convenir qu'il y a des Algériens qui sont revenus des lieux saints de l'Islam avec une autre perception de la religion, en somme compliquée. Ce qui d'ailleurs, favorise la montée de l'extrémisme dans la société algérienne, dans la mesure où ces derniers œuvreront à la répandre dans leur entourage. Pour parer à ce risque, le ministre a trouvé une parade qui consiste à ce que les accompagnateurs des pèlerins algériens portent désormais des habits traditionnels algériens. «De cette manière les hadjis algériens vous distingueront des autres et surtout ne risqueront pas de frapper à la mauvaise porte», a-t-il conclu. E n f i n , B o u a b d e l l a h Ghoulamallah, a appelé les pèlerins algériens à pratiquer leur rituel dans la simplicité et la sérénité sans chercher des explications au risque de tout gâcher, en prêchant : «notre religion est simple».