La JSMB n'arrive toujours pas à prendre son envol. Les fans béjaouis qui espéraient un sursaut d'orgueil de leur équipe fétiche à l'occasion de cette deuxième rencontre à domicile face à l'ASO Chlef pour effacer l'amère défaite de l'entame du championnat contre le Doyen ont été très déçus par la mauvaise performance de leurs favoris. Les partenaires de Zafour se sont contentés pour ce rendez-vous du partage des points face à un adversaire qui s'était déplacé dans la capitale des Hammadites avec une ferme détermination à repartir avec un bon résultat. Les hommes de Saâdi ont, pourtant, bien démarré la partie en réussissant à ouvrir le score dès la huitième minute de jeu sur un penalty magistralement tiré par Coulibaly. En effet, Mebarki qui s'infiltre dans la surface adverse provoque une véritable panique avant de se faire faucher par Essaïd. L'arbitre central n'hésite pas à désigner légitimement le point de pénalty. Chargé de le transformer, l'attaquant malien de la JSMB ne laisse aucune chance à l'infortuné Daif pour donner l'avantage à son équipe. La galerie bougiote qui s'attendait à voir leurs protégés repartir pied au plancher pour chercher la balle du K-O. ne comprennent pas la réaction des camarades de Mebarakou qui laissèrent plutôt l'initiative du jeu aux protégés de Ighil qui reprendront rapidement confiance pour aller alerter dangereusement le portier locale. Moins de dix-huit minutes auront suffi aux visiteurs pour remettre les pendules à l'heure par l'entremise de Deham (25'). Le team béjaoui a vainement tenté de réagir par Bouziani (38') et Mebarakou (43'). Il faut dire que les quelques corrections apportées au compartiment offensif avec notamment l'incorporation dans le onze rentrant de Bouziani et Mebarki n'ont aucunement rien changé à l'inefficacité offensive vert et rouge observée en ce début de saison. L'incorporation de Chalali (46') et Hammouche (64') à la place respectivement de Bouziani et Belgherbi ou encore dans le dernier quart d'heure du jeu de l'entrée de l'attaquant malien Bangoura en remplacement de Mebarki ne changeront rien au tableau d'affichage. Chalali se permettra même le luxe de rater une balle en or pour doubler la mise à vingt minutes de la fin de la partie sur un lumineux service de Niati. Les Béjaouis qui n'ont finalement réussi à récolter que deux points sur les neuf en jeu en ce début de championnat ont suscité une vive colère de leur galerie. Noureddine Saâdi tout comme le boss Vert et Rouge Boualem Tiab et le directeur général du club, Rachid Redjradj ont été copieusement insultés par les fans présents au stade. Les supporters de la JSMB entendent ainsi exprimer leur mécontentement face à cette mauvaise entame de championnat par leurs protégés. Le technicien de la JSMB, Noureddine Saâdi s'est montré très déçu par le comportement de la galerie vert et rouge. «Je ne suis pas ici à Béjaïa pour me faire insulter mais pour travailler et construire une équipe. Je ne suis pas responsable de la qualité de l'effectif car à mon arrivée, le recrutement était déjà clos» a déclaré Saâdi. Le coach béjaoui qui ne semble pas tellement satisfait de la qualité de l'effectif en place à la JSMB a tenu néanmoins à rassurer les amoureux de la JSMB. «Il n'y a pas le feu à la maison. Mon équipe a bien joué même si elle a manqué de réalisme et d'efficacité. Nous avons dominé notre adversaire en nous procurant plusieurs opportunités de scorer. J'estime sincèrement qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer. Il reste encore du travail à faire. Nous avons encore deux semaines pour mieux préparer notre prochain rendez-vous», a confié Saâdi. De son côté, le coach de l'ASO Ighil qui s'est fait expulser au milieu de la deuxième période de jeu pour propos «injurieux» envers le 4e arbitre s'est déclaré satisfait du résultat. «C'est un résultat équitable. Les deux équipes se sont procurés des occasions de scorer. C'est toujours un bon point de pris et une confirmation de notre victoire contre le CRB. On travaille sereinement pour réussir à construire une équipe conquérante» a indiqué Meziane Ighil. S'agissant de son expulsion, le driver de Chlef a expliqué que le 4e arbitre l'avait «provoqué». «Il a commencé les hostilités en me provoquant. J'ai répondu à ses propos provocants même si je signale qu'il n'est nullement dans mes habitudes de me comporter ainsi avec les arbitres» s'est justifié Ighil.