MASCARA Les citoyens en colère expriment leur ras-le-bol à Sidi Mohamed Jeudi dernier, la colère est montée au douar Sidi Mohamed, situé à 3 km du chef-lieu de commune Maoussa, dans la wilaya de Mascara. Comme dans d'autres localités, qui ont eu à se faire entendre par le passé pour porter haut leurs revendications, le même scénario s'est produit. Dix kilomètres à peine de Mascara et vous y êtes. Quand nous y arrivons de la fumée de pneus brûlés s'élevait dans le ciel, des troncs d'arbres fermaient la route menant de Maoussa à Matemore et même des barils sont installés sur la chaussée fermant ainsi la route. La circulation est bloquée et des jeunes ordonnent aux automobilistes qui tentent de se frayer un passage de rebrousser chemin. Des jeunes levant les bras s'approchent de notre véhicule et nous demandent d'en faire de même que les autres. Les présentations faites, l'on nous dégage alors la voie, et nous sommes aussitôt entourés par de nombreux habitants, qui parlent à tue-tête et il nous est alors difficile d'entendre ce qu'ils disent. C'est l'expression du ras-le-bol, d'une colère latente. Nous demandons alors à parler avec des représentants âgés du douar. Il ne veulent pas s'impliquer, nous dit un jeune homme, nous sommes impressionnés parce que ce mouvement de protestation est surtout mené par des jeunes voire des enfants, qui aspirent à une amélioration de leur cadre de vie. Des éléments de la gendarmerie sont sur les lieux et ils gèrent avec doigté la situation. Azzedine, Brahim ainsi que Kader, nos interlocuteurs, nous font visiter le douar. Regardez, nous dit l'un d'eux, en nous montrant une décharge en face de l'école en cette veille de rentrée scolaire. Puis l'on nous demande de jeter un coup d'œil à travers une fente sur la cour de l'établissement scolaire complètement dégradé. Voilà dans quel environnement évoluent nos enfants. Et un autre de renchérir : «Les élèves qui fréquentent le CEM de Maoussa souffrent pour rallier l'établissement pour cause d'insuffisance de transport scolaire.» Nous n'avons même pas un stade de proximité, lance un jeune. Il y a comme un sentiment de laissés-pour-compte, qui prévaut chez les jeunes qui sont montés au créneau. L'on continue alors à énumérer les revendications comme l'éclairage, jugé insuffisant ou le réseau d'assainissement qui pose problème en hiver, nous déclare-t-on, car les eaux usées remontent à la surface. Même côté prise en charge médicale, ce n'est apparemment pas la joie. Nous continuons à parcourir la localité et apercevons encore une décharge à côté des habitations. Une femme nous interpelle pour nous montrer la mansarde dans laquelle elle vit. Est-ce que c'est juste, dit-elle ? Le chemin qui mène au douar Sidi Mohamed constitue le souci majeur de cette localité ainsi que celui des habitants du douar Ouled Hamou, Kedadra et autres douars qui se joignent à ceux de Sidi Mohamed pour protester. C'est somme toute une population de 4 000 habitants qui dénonce l'impraticabilité de la route. En revenant sur nos pas, nous apercevons le P/APC de Maoussa ainsi que le chef de daïra de Ghriss qui ont pris langue avec les protestataires mais peine perdue. Ces derniers exigent la présence du wali de Mascara. A propos de l'état de la route, le P/APC nous déclare que la réhabilitation de celle-ci est bloquée parce que l'affaire est en justice, car l'entreprise à laquelle avaient été confiés les travaux avait été, selon lui, défaillante et les travaux auraient été pris en charge par un autre entrepreneur. S'ensuivront alors une expertise plus une contre-expertise. La commune s'attelait à améliorer l'éclairage, poursuivra-t-il. Les citoyens autour de lui, sont, eux, sceptiques. Dans la mi-journée, nous quittons les lieux et c'était toujours le statu quo. Enfin, au moment de partir, un septuagénaire s'approche de nous en nous montrant des correspondances adressées à la wilaya. «Elles sont restées lettre mortes». Il y a comme de la résignation chez lui. M. Meddeber SIDI BRAHIM (SIDI BEL ABBÈS) La gendarmerie enquête au niveau de l'unité de production de l'aliment du bétail La gendarmerie de Sidi Bel- Abbès enquête actuellement au niveau de l'unité de production de l'aliment du bétail de l'Oravio de Sidi Brahim (Sidi Bel-Abbès) suite à une plainte déposée au sujet de la disparition du montant de la vente d'une grande quantité d'aliment de bétail, selon une source. Cette unité qui produit l'aliment du bétail a fait l'acquisition récemment de matières premières (maïs et soja). La quantité produite a été écoulée complètement, mais les caisses supposées être renflouées ne l'ont pas été d'où l'ouverture d'une enquête administrative qui aurait confirmé le trou. Face à ce constat, une plainte a été déposée au niveau de la gendarmerie qui mène ces jours-ci une enquête au cours de laquelle cadres et ouvriers de l'unité sont auditionnés pour faire la lumière sur cette affaire. A. M. 176 opérations de démolition de bâtisses illicites ou non conformes en un mois La police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement de Sidi Bel-Abbès a mené 176 opérations de démolition de bâtisses illicites ou non conformes avec l'autorisation délivrée durant le mois d'août dernier et cela sur instruction des pouvoirs administratifs. Elle a enregistré 178 infractions dont 11 agressions commises sur le plan de l'urbanisme, 14 liées à la santé publique et squats des espaces verts. Lors d'opérations de contrôle du marché, elle a procédé à la saisie de 134 kg de viande rouge de provenance de l'abattage clandestin puisqu'elle ne portait pas d'estampille. Cette quantité de viande a été remise aux centres d'assistance aux personnes âgées ou handicapées. Parallèlement, la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement a organisé des campagnes de sensibilisation au danger du non-respect des règles d'hygiène au niveau des points de vente ou de restauration à travers tout le territoire de la wilaya. A. M. AIN-TEMOUCHENT Lancement des travaux de raccordement au gaz naturel à Chentouf La localité de Chentouf, distante d'une douzaine de kilomètres du chef-lieu de la daïra de Hammam Bou-Hadjar, vient de bénéficier d'un projet d'alimentation en gaz naturel dont les travaux sont en cours de réalisation. Une fois branchés à cette source d'énergie, les habitants de cette bourgade seront soulagés du calvaire de la bouteille de gaz butane qui leur a fait subir d'énormes tracasseries et autres désagréments, surtout en période hivernale. Une période où la bouteille de gaz butane se fait rare. Pour rappel, à chaque occasion, les habitants de cette localité faisaient part de leur préoccupation principale, à savoir l'absence de gaz naturel. Ce problème a été de nombreuses fois soulevé aux responsables concernés qui ont fini par prendre en considération les doléances de la population de Chentouf qui compte plus de 3 000 âmes. Ainsi, les travaux de ce projet ont été lancés à la grande satisfaction des habitants. Signalons que les communes d'Oued Berkèche et de Hassasna, dépourvues, elles aussi, de gaz naturel, attendent leur tour pour bénéficier du même projet.