Pour mieux légiférer, l'Algérie par le biais du Centre de recherche juridique et judiciaire (CRJJ) a conclu un partenariat de jumelage institutionnel avec la France et l'Espagne. Le programme d'appui à la mise en œuvre de cet accord d'association a été évoqué, hier, à l'occasion d'une rencontre tenue à l'hôtel El-Aurassi. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Le lancement du jumelage entre le Centre de recherche juridique et judiciaire, l'Union européenne, le ministère français de la Justice et le Conseil général du Pouvoir judiciaire espagnol a pour principal objectif, selon ses initiateurs, de «consolider l'intérêt de la recherche juridique et judiciaire», comme il «œuvre à l'émergence de nouveaux talents et à la consolidation des compétences». La conférence qui a eu lieu, hier, à l'hôtel El-Aurassi revêt un caractère purement protocolaire, lors de laquelle les différentes parties ont affiché leur disponibilité à consolider leur coopération. Selon le directeur général du CRJJ, «le jumelage vise à mobiliser les différents acteurs qui sont les chercheurs, les professeurs d'université, les cadres institutionnels, etc». Il dira également que si «l'objectif de la création du CRJJ consiste à combler le vide qu'a connu la recherche juridique et judiciaire notamment, le programme de jumelage est venu à point nommé pour donner au centre, l'appui nécessaire pour la consécration de la qualité dans la recherche et contribuer à renforcer la sécurité juridique des individus et des institutions et ainsi consacrer l'Etat de droit, objet de l'aspiration de toute la société algérienne». M. Chafaï a rappelé que le démarrage effectif de ce jumelage a eu lieu en juillet dernier avec un financement émanant de l'Etat algérien et de l'Union européenne. «Ce jumelage, qui durera 24 mois, permettra aux experts algériens du CRJJ de faire des échanges fructueux dans le domaine de l'expertise juridique et judiciaire avec leurs homologues français et espagnols», a-t-il ajouté. «Pendant cette période, le CRJJ recevra 62 experts français et espagnols qui effectueront 84 missions d'expertise en Algérie», a indiqué M. Chafaï. M. Hamed Abdelouahab Ahmed, qui représentait M. Tayeb Louh, ministre de la Justice garde des Sceaux, à cette cérémonie, a insisté sur la «précieuse» contribution que peut apporter le CRJJ dans la révision et l'élaboration des textes juridiques. «Le CRJJ veille à la réflexion prospective qui constitue, pour le magistrat et le ministère de la Justice, un outil d'aide à la décision, de la même manière qu'il représente une force de conseil et de proposition dans la confection des textes», a-t-il dit. Mme Chantal Bussiere, chef de projet consortium France-Espagne, a indiqué, pour sa part, que ce projet de jumelage s'inscrit dans le cadre du processus de réforme de la justice entamé depuis des années par l'Algérie. «Ce jumelage aspire à réaliser des avancées appréciables au profit des justiciables et permettra à chaque profession juridique de jouer pleinement son rôle», a-t-elle ajouté.