Durant trois jours, du 17 au 19 octobre 2013, la ville française de Nîmes accueille le Panorama du cinéma algérien. Documentaires et nouveaux films de fiction sont au programme de cette 7e édition. La cérémonie d'ouverture, prévue jeudi 17 octobre à 20h, aura lieu en présence du président du Conseil général et du consul d'Algérie. Seront ensuite projetés, toujours à l'auditorium du Conseil général à Nîmes, les films Les cuves de la mort (en présence du réalisateur Abderrahmane Mostefa) et 4 portraits de femmes (en présence de la productrice Mariem Hamidat). A noter que le documentaire d'Abderrahmane Mostefa figure parmi les films inédits au programme. Mariem Hamidat, cette fois réalisatrice de Et nous devînmes étrangers sur notre terre, présentera ce film inédit le vendredi à 20h 30, en présence de l'historien Gilles Manceron. Cette séance à l'auditorium sera précédée, à 18 h, par la projection du documentaire Les cinéastes de la liberté, en présence du réalisateur Saïd Mehdaoui. La thématique de la guerre de Libération est également à l'honneur dans le documentaire Fidaï du réalisateur franco-algérien Damien Ounouri, programmé le vendredi 18 octobre à 21h (salle audiovisuelle d'Aigues-Mortes), puis le samedi à l'auditorium (18h). Le réalisateur Rachid Ben Allam sera également présent à l'auditorium, le 19 octobre à 20h 30, lors de la projection de son film Ya Ouled. Samedi 19 octobre à 16h, salle Marcel- Pagnol, à La Grand'Combe, sera projeté le témoignage signé par le réalisateur Jean Asselmeyer Ils ont rejoint le front pour libérer l'Algérie. La séance sera rehaussée par la présence du cinéaste et de Hocine Smaali, président de Med-Action d'Akbou. Pour le volet longs métrages de fiction, on retiendra la programmation de Harraga Blues à 9h30 et 14h (Tel Quel Théâtre, Nîmes), en présence du réalisateur Moussa Haddad. Toutes les séances sont gratuites, à l'exception des séances en numérique. Celle-ci, payantes, ont lieu au cinéma Les Arcades (Alès). Seront projetés, en numérique, trois films : Le repenti de Merzak Allouache (vendredi à 19h15), Kedach ethabni de Fatma-Zohra Zamoum (samedi à 14h) et Yema de Djamila Saharoui (samedi à 19h15). La ville de Nîmes, rendue célèbre par ses arènes et ses corridas, s'apprête donc à abriter un «panorama» (une sorte de mini-festival) de qualité. Mais cela n'a pas été sans peine. Dans sa lettre du 15 juillet 2013, Bernard Deschamps, président-fondateur de France-El Djazaïr, ancien député, souligne que «ce 7e Panorama est le témoignage de notre résolution à poursuivre l'œuvre engagée quelles que soient les entraves... et les menaces que nous avons reçues !» Tout en rappelant les difficultés rencontrées précédemment, Bernard Deschamps fait remarquer que la date choisie pour «cette manifestation culturelle désormais inscrite dans le paysage gardois» n'est pas fortuite, car cela coïncide, cette année, «avec la commémoration du massacre du 17 Octobre 1961».A noter que le Panorama du cinéma algérien est organisé par l'association France-El Djazaïr, sous le parrainage du consulat d'Algérie à Montpellier, et avec la collaboration du cinéma Les Arcades à Alès et du Centre culturel algérien à Paris. L'association est animée par Gury Lauzy et El Hadj Ben Salah, une équipe du Panorama qui vient d'être renforcée par l'arrivée du réalisateur Jean Asselmeyer.